Principaux renseignements
- Le déploiement du navire de guerre USS Gerald R Ford dans les Caraïbes renforce la présence militaire américaine près du Venezuela.
- Le président vénézuélien Nicolas Maduro accuse les États-Unis de mener une guerre contre son pays et de vouloir le destituer.
- Le président Donald Trump a fait allusion à une éventuelle « opération terrestre » contre le Venezuela, ce qui a suscité des inquiétudes quant à une possible invasion.
Le président vénézuélien Nicolás Maduro a accusé les États-Unis d’orchestrer un nouveau conflit à la suite du déploiement de l’USS Gerald R Ford, le plus grand navire de guerre du monde, dans les Caraïbes. Cette décision renforce considérablement la présence militaire américaine dans la région et intervient dans un contexte d’escalade des tensions entre les deux pays.
Les États-Unis justifient leurs actions comme faisant partie d’une campagne contre le trafic de drogue. Ils ayant mené dix frappes aériennes sur des navires dans la région. Cependant, Maduro nie avec véhémence les accusations selon lesquelles son gouvernement est impliqué dans le trafic de drogue et craint que l’intensification des opérations américaines ne vise à l’écarter du pouvoir. Les États-Unis ne reconnaissent pas la légitimité de Maduro à la suite des élections contestées de 2018, qu’ils jugent ni libres ni équitables.
Quel est l’objectif des États-Unis ?
Alors que le Venezuela joue un rôle relativement mineur dans le commerce régional de la drogue, le Pentagone affirme que le déploiement de l’USS Gerald R Ford renforcera les capacités de perturbation du trafic de stupéfiants et de démantèlement des organisations criminelles transnationales. Cependant, Maduro estime que les États-Unis fabriquent une guerre, les accusant de ne pas tenir leurs promesses de ne pas s’engager dans d’autres conflits.
Le président Trump a fait allusion à plusieurs reprises à la possibilité d’une « action terrestre » contre le Venezuela, suggérant que des opérations terrestres pourraient être envisagées parallèlement au contrôle maritime existant. Cette affirmation est étayée par une présence aérienne américaine accrue dans la région, de nombreux avions militaires ayant été observés à Porto Rico.
Frappes aériennes américaines
Des rapports indiquent que le président Trump envisage de cibler les installations de cocaïne et les routes du trafic de drogue au Venezuela, bien qu’une décision finale n’ait pas encore été prise. Les analystes militaires s’interrogent sur la nécessité d’une force aussi importante pour intercepter les drogues en mer.
Récemment, le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a annoncé la mort de six individus identifiés comme des « narcoterroristes » au cours d’une opération dans les Caraïbes. Les États-Unis affirment que ces individus appartenaient au Tren de Aragua, une organisation criminelle transnationale ayant ses racines au Venezuela et désignée comme groupe terroriste par le département d’État américain.
Ces frappes aériennes ont suscité des condamnations dans toute la région, des experts mettant en doute leur légalité. Certains analystes suggèrent que le renforcement de l’armée a pour but d’instiller la peur au sein de l’armée vénézuélienne et du cercle rapproché de Maduro, afin d’aboutir à son départ du pouvoir.
Expansion des opérations
Depuis début septembre, l’administration Trump a mené de nombreuses frappes contre des trafiquants de drogue présumés, principalement au large des côtes d’Amérique du Sud et dans les Caraïbes, mais s’étendant également à l’océan Pacifique. Ces opérations ont fait au moins 43 morts. Des préoccupations concernant la légalité de ces frappes et l’autorité du président à les ordonner ont été soulevées par des membres des deux partis au sein du Congrès américain.
Alors que le président Trump maintient qu’il a l’autorité légale pour de telles actions, affirmant que les frappes terrestres peuvent nécessiter l’approbation du Congrès, les experts juridiques soutiennent que la situation constitue une crise constitutionnelle. Ils soulignent que le Congrès américain, actuellement contrôlé par les Républicains, ne semble pas disposé à remettre en cause l’affirmation du pouvoir de la Maison Blanche sur la force militaire.
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