Le Japon craint que le remplacement du GNL russe ne fasse grimper les prix de l’énergie


Principaux renseignements

  • Le remplacement des approvisionnements en GNL russe serait coûteux pour le Japon et entraînerait probablement une augmentation des prix de l’électricité.
  • La résiliation anticipée des contrats existants avec Sakhaline-2 pourrait entraîner des pénalités importantes pour le Japon.
  • Le Japon diversifie ses sources d’énergie en investissant dans la production de gaz de schiste aux États-Unis, tout en tenant compte des intérêts nationaux lorsqu’il décidera des futurs achats de GNL.

Le Japon reconnaît le rôle essentiel que joue le gaz naturel liquéfié (GNL) provenant du projet russe Sakhaline-2 dans sa sécurité énergétique. Le remplacement de ces approvisionnements serait financièrement lourd pour le Japon et entraînerait probablement une augmentation des prix de l’électricité. Le ministre de l’industrie, Ryosei Akazawa, a souligné l’étroitesse du marché asiatique du GNL, suggérant que d’autres sources d’approvisionnement feraient grimper les coûts de manière significative.

Défis liés à l’approvisionnement alternatif

Les contrats existants entre le Japon et Sakhaline-2 s’étendent en grande partie jusqu’en 2028-2033. La résiliation prématurée de ces accords exposerait les acheteurs japonais à des pénalités substantielles et les obligerait à rechercher d’autres sources d’approvisionnement sur un marché spot concurrentiel où les options pourraient être limitées.

Tout en reconnaissant la nécessité de prendre en compte les intérêts nationaux, Akazawa a exprimé sa volonté de collaborer avec le Groupe des Sept et d’autres parties prenantes pour déterminer la meilleure ligne de conduite. Le Japon dépend fortement des importations de combustibles fossiles pour répondre à ses besoins énergétiques.

Malgré les pressions politiques, le Japon a conclu de nouveaux accords d’achat de GNL avec les États-Unis cette année. Il s’est toutefois abstenu de prendre des engagements fermes à l’égard du projet de GNL en Alaska, une initiative favorisée par président Trump. JERA, le principal producteur d’électricité du Japon, a récemment annoncé l’acquisition d’actifs de production de gaz naturel aux États-Unis pour un montant de 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros), marquant ainsi son entrée dans la production de gaz de schiste américain, où plusieurs autres entreprises japonaises sont déjà implantées.

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