Principaux renseignements
- Le gouvernement d’Italie propose d’éliminer un taux d’imposition réduit pour les locations de courte durée afin de répondre aux préoccupations liées au surtourisme.
- La proposition se heurte à l’opposition de la coalition au pouvoir et des représentants de l’industrie qui affirment qu’elle cible injustement les propriétaires de la classe moyenne.
- Le Parlement discutera et votera le budget, y compris cette modification, dans les semaines à venir, l’approbation finale étant attendue pour la fin de l’année.
Le gouvernement italien a dévoilé une proposition visant à supprimer une incitation fiscale pour les locations de courte durée dans le cadre de son plan budgétaire pour 2026-2028.
Inquiétudes sur le surtourisme
Cette mesure intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant le surtourisme dans des destinations touristiques populaires comme l’Italie. Bien que les locations à court terme soient courantes, elles ont suscité un débat politique. Actuellement, les propriétaires qui louent des biens à court terme paient un taux d’imposition de 26 pour cent, mais peuvent bénéficier d’un taux réduit de 21 pour cent pour l’un de leurs biens.
L’administration actuelle, dirigée par le Premier ministre Giorgia Meloni, cherche à simplifier le système fiscal en appliquant un taux d’imposition uniforme de 26 pour cent à toutes les locations de courte durée. Toutefois, cette proposition s’est heurtée à l’opposition de la propre coalition de Meloni. Forza Italia, un parti de l’alliance au pouvoir, s’est engagé à lutter contre ce changement, arguant du fait qu’il n’a pas été consulté sur la question.
Opposition des représentants de l’industrie
Les représentants de l’industrie ont également exprimé leur désapprobation à l’égard du plan. Ils affirment que l’élimination du taux d’imposition réduit ciblera injustement les propriétaires de la classe moyenne et pourrait entraîner une augmentation des locations non déclarées, les propriétaires cherchant à éviter des impôts plus élevés.
Malgré ces inquiétudes, la proposition de budget, qui comprend des détails sur les recettes fiscales attendues de ce changement, devrait être discutée et votée par le Parlement dans les semaines à venir. L’approbation finale est prévue pour la fin du mois de décembre.
Le paysage fiscal complexe de l’Italie
La proposition met en évidence la complexité du paysage fiscal italien. Le pays a une charge fiscale globale relativement élevée par rapport à d’autres nations développées, mais offre également des taux d’imposition plus faibles sur certains types de revenus, y compris les revenus de la location immobilière. Les critiques affirment que ce système profite de manière disproportionnée aux personnes fortunées, tout en faisant peser une charge financière plus lourde sur les personnes à revenus moyens, par le biais d’impôts et de cotisations de sécurité sociale plus élevés.
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