La Biélorussie tend la main à l’Europe, mais des doutes subsistent


Principaux renseignements

  • La Biélorussie cherche à réduire son isolement international en tendant la main aux nations européennes.
  • La Biélorussie souhaite jouer un rôle de médiateur dans des conflits tels que celui qui oppose la Russie à l’Ukraine.
  • Malgré l’amélioration des relations entre les États-Unis et Biélorussie, le scepticisme persiste chez certains Européens en raison des liens de Loukachenko avec la Russie.

À la suite d’un récent dégel des relations avec les États-Unis sous la présidence de Donald Trump, la Biélorussie a entamé des efforts pour réduire son isolement international. Un diplomate biélorusse de haut rang, Yury Ambrazevich, nommé ambassadeur de Minsk au Vatican en mars, a été chargé de tendre la main aux pays européens.

La Biélorussie veut rompre son isolement politique

Ambrazevich aurait fait passer le message que la Biélorussie cherche à sortir de son isolement politique et pourrait jouer un rôle constructif dans la médiation d’une résolution pacifique entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que participer à de futures discussions sur la sécurité européenne.

Fin septembre, l’ambassade de la Biélorussie à Paris a invité plusieurs missions diplomatiques européennes à rencontrer Ambrazevich. Bien que l’ambassade ait déclaré que ces demandes étaient une pratique diplomatique standard, certains diplomates européens ont perçu cette démarche comme une offensive de charme visant à capitaliser sur l’amélioration des relations avec l’administration Trump et à démontrer la position indépendante de la Biélorussie par rapport à la Russie.

Le scepticisme persiste

L’engagement récent de Trump avec la Biélorussie, y compris les appels téléphoniques avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko et la libération de prisonniers politiques en échange d’un assouplissement des sanctions contre la Biélorussie, a créé une fenêtre d’opportunité pour Minsk. Toutefois, le scepticisme persiste chez certains Européens qui soulignent le soutien continu de Loukachenko au président russe Vladimir Poutine, comme en témoignent les exercices militaires conjoints et les propositions de construction d’une centrale nucléaire dans l’est de la Biélorussie, qui pourraient profiter aux territoires contrôlés par la Russie en Ukraine, rapporte Reuters.

L’opposition biélorusse en exil, dirigée par Sviatlana Tsikhanouskaya, s’est inquiétée de l’assouplissement des sanctions contre la Biélorussie et a exhorté l’UE à maintenir sa pression sur le pays jusqu’à ce que des réformes démocratiques significatives soient mises en œuvre. L’opposition s’oppose fermement à toute levée des sanctions sur les exportations d’engrais potassiques biélorusses ou au rétablissement de l’accès aux ports de la Baltique pour les expéditions.

Dépendance politique compromet les ambitions diplomatiques

Compte tenu de la dépendance de Loukachenko à l’égard de la Russie et de la position ferme de l’opposition, il n’est pas certain que la Biélorussie parvienne à tirer parti de l’amélioration de ses relations avec les États-Unis pour réduire durablement son isolement international. (fc)

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