Le FMI relève ses prévisions de croissance mondiale pour 2025, mais continue de mettre en garde contre une guerre commerciale


Principaux renseignements

  • Le Fonds Monétaire International (FMI) a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2025, les portant à 3,2 pour cent.
  • Des droits de douane moins élevés que prévu, un dollar américain plus faible, des mesures de relance budgétaire et une augmentation des investissements dans l’industrie de l’information ont contribué à l’amélioration des perspectives.
  • Il subsiste toutefois un risque important d’escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.

Le rapport du FMI sur les perspectives de l’économie mondiale souligne que les récents accords commerciaux entre les États-Unis et les principales économies ont permis d’éviter le pire scénario d’une guerre commerciale. Par conséquent, il s’agit de la deuxième révision à la hausse des prévisions de croissance depuis avril, lorsque Trump a imposé de vastes droits de douane « réciproques » conduisant à une escalade avec la Chine.

Le FMI prévoit désormais que la croissance du PIB réel mondial atteindra 3,2 pour cent en 2025. Les facteurs contribuant à l’amélioration de la trajectoire de croissance comprennent des taux de droits de douane plus faibles que prévu, la capacité d’adaptation dont a fait preuve le secteur privé en ajustant les chaînes d’approvisionnement et en concentrant les importations en début de chaîne, un dollar américain plus faible, des mesures de relance budgétaire mises en œuvre en Europe et en Chine, ainsi qu’une augmentation des investissements dans l’IA. Malgré les révisions positives, Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, reconnaît que la situation actuelle n’est « pas aussi mauvaise que nous le craignions ».

Nouvelles menaces

Entre-temps, les tensions entre les États-Unis et la Chine ont récemment connu une nouvelle escalade. Celle-ci a été provoquée par la menace de Trump d’imposer des droits de douane de 100 % sur les produits chinois en réponse à l’extension par la Chine des contrôles à l’exportation des métaux rares. Cela a créé une incertitude quant aux perspectives économiques mondiales.

Gourinchas souligne qu’un tel scénario poserait un « risque très important » pour l’économie mondiale. L’analyse du FMI indique que si les droits de douane augmentaient de 30 points de pourcentage sur les marchandises en provenance de Chine et de 10 points de pourcentage sur les importations en provenance du Japon, de la zone euro et des marchés asiatiques émergents, la croissance mondiale en 2026 pourrait être réduite de 0,3 point de pourcentage, l’impact négatif s’intensifiant pour atteindre plus de 0,6 point de pourcentage en 2028.

Économie mondiale

Le FMI attribue la résilience de l’économie américaine à des taux de droits de douane plus faibles que prévu, à un coup de pouce fiscal donné par la législation fiscale républicaine, à l’assouplissement des conditions financières et à l’essor des investissements dans l’intelligence artificielle.

De même, le FMI a revu à la hausse ses projections de croissance pour la zone euro. Cette amélioration est principalement attribuée aux mesures d’expansion budgétaire mises en œuvre en Allemagne et à la poursuite d’une dynamique robuste en Espagne.

Le Japon, qui a bénéficié de l’anticipation des activités commerciales au premier semestre pour éviter les droits de douane américains, a connu une amélioration significative de son taux de croissance à 1,1 pour cent pour 2025, contre 0,7 pour cent en juillet.

Le FMI a également révisé ses perspectives de croissance pour l’Amérique latine et les Caraïbes, prévoyant un taux de 2,4 pour cent pour 2025, contre 2,2 pour cent en juillet. Cette amélioration est en grande partie due à un relèvement de 0,8 point de pourcentage pour le Mexique, la deuxième économie de la région, à 1,0 pour cent pour 2025.

Le FMI a maintenu ses prévisions de croissance pour la Chine à 4,8 pour cent pour 2025 et à 4,2 pour cent pour 2026. Il souligne les risques élevés pour la stabilité financière alors que les investissements immobiliers continuent de se contracter, que la demande globale de crédit reste faible et que l’économie vacille au bord du piège de la déflation par l’endettement.

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