La Turquie veut réduire sa dépendance au gaz russe et iranien d’ici 2028


Principaux renseignements

  • La Turquie vise à réduire considérablement sa dépendance à l’égard du gaz russe et iranien d’ici à 2028.
  • Le pays développe sa production nationale de gaz et augmente ses importations de gaz naturel liquéfié en provenance de fournisseurs alternatifs tels que les États-Unis et l’Algérie.
  • La stratégie de diversification de la Turquie lui permet de peser dans les négociations avec la Russie tout en soutenant son objectif de devenir une plaque tournante régionale pour le gaz.

La Turquie se positionne stratégiquement pour réduire de manière significative sa dépendance au gaz russe et iranien d’ici 2028. Ce changement est motivé par une combinaison de facteurs, notamment la pression exercée par les États-Unis pour couper les liens énergétiques avec Moscou et Téhéran, et l’ambition d’Ankara de devenir une plaque tournante régionale pour le gaz.

Actuellement, la Russie fournit environ 37 pour cent du gaz turc, mais cette part n’a cessé de diminuer. Les contrats de gazoducs à long terme avec la Russie et l’Iran arrivent à expiration, ce qui donne à la Turquie l’occasion de diversifier ses sources d’approvisionnement.

Expansion de la production nationale

La Turquie développe activement sa production nationale de gaz par l’intermédiaire de son entreprise publique TPAO et augmente ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et de l’Algérie. Ces initiatives devraient dépasser les 26 milliards de mètres cubes par an d’ici 2028, couvrant ainsi plus de la moitié de la demande en gaz de la Turquie.

Si le gaz russe reste compétitif en termes de prix, la disponibilité de GNL américain moins cher offre à la Turquie un levier dans la négociation de futurs accords d’approvisionnement. Les experts suggèrent que la Turquie pourrait potentiellement cesser ses importations de gaz russe d’ici quelques années, mais il est peu probable qu’elle le fasse immédiatement en raison des prix favorables actuels et de la nécessité d’un approvisionnement énergétique stable.

Transit de GNL

L’objectif stratégique de la Turquie est de devenir une plaque tournante régionale du commerce du gaz en réexportant le GNL importé et sa propre production, tout en utilisant le gaz russe et iranien à l’intérieur du pays. Cette ambition se reflète dans les récents accords conclus avec la Hongrie et la Roumanie pour de petits approvisionnements en gaz.

Au-delà de l’énergie, la Turquie entretient des liens étroits avec la Russie, notamment en coopérant à un projet de centrale nucléaire et en comptant sur Moscou comme principal fournisseur de pétrole brut et de diesel. (jv)

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