La pénurie d’enseignants et la surcharge de travail mettent l’éducation japonaise sous pression


Principaux renseignements

  • Les enseignants japonais du primaire et du secondaire de premier cycle travaillent le plus grand nombre d’heures au monde, dépassant de loin les moyennes internationales.
  • La pénurie d’enseignants devient un problème de plus en plus pressant au Japon, plus de 40 pour cent des directeurs d’écoles élémentaires faisant état d’un manque d’enseignants.
  • Malgré la tendance mondiale à l’intégration de l’IA dans l’éducation, les écoles japonaises affichent un faible taux d’adoption en raison de préoccupations liées à la partialité et à la confidentialité des données.

Selon un rapport récent de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les enseignants du primaire et du secondaire au Japon continuent de travailler le plus grand nombre d’heures au monde. Bien que ces horaires aient légèrement diminué depuis 2018, ils restent nettement supérieurs à la moyenne internationale.

Les enseignants japonais du primaire travaillent en moyenne 52,1 heures par semaine, tandis que leurs collègues du secondaire atteignent 55,1 heures. En comparaison, les moyennes mondiales sont de 40,4 heures pour le primaire et de 41 heures pour le secondaire. Il est important de noter que ces longues heures de travail au Japon proviennent principalement de tâches en dehors de l’enseignement direct, telles que la préparation des cours, les tâches administratives et les activités périscolaires.

Défis au-delà des heures d’enseignement

L’enquête internationale de l’OCDE sur l’enseignement et l’apprentissage, menée pour la quatrième fois depuis 2008, a recueilli les réponses de 200 écoles élémentaires et 200 collèges par pays ou région. L’une des principales conclusions est que les directeurs d’école japonais sont de plus en plus préoccupés par la pénurie d’enseignants.

Dans les écoles élémentaires, 40,7 pour cent des directeurs déclarent manquer d’enseignants, un chiffre plus de deux fois supérieur à celui de l’enquête précédente.
De même, 35,6 pour cent des directeurs d’écoles secondaires de premier cycle ont fait état d’une pénurie, ce qui représente une augmentation par rapport à l’enquête précédente. Ces chiffres dépassent les moyennes globales pour les deux niveaux.

Intégration limitée de l’IA

Les écoles japonaises utilisent relativement peu l’intelligence artificielle (IA) en classe, malgré l’adoption généralisée de la technologie dans l’éducation à travers le monde.
Seuls 16 pour cent des enseignants du primaire et 17,4 pour cent de ceux du secondaire ont indiqué avoir utilisé l’IA au cours de l’année écoulée, ce qui place le Japon en queue de peloton des pays participants. Ces chiffres contrastent fortement avec ceux de pays comme les Émirats arabes unis et Singapour, où plus de 75 pour cent des enseignants ont déclaré utiliser l’IA.

Les enseignants japonais ont exprimé des réserves quant à l’intégration de l’IA dans leurs pratiques d’enseignement, citant des préoccupations concernant les biais potentiels des algorithmes et les problèmes de confidentialité des données. (jv)

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