Principaux renseignements
- L’IA devrait automatiser plus de la moitié des emplois dans 15 grands secteurs de la main-d’œuvre américaine au cours de la prochaine décennie.
- C’est ce qui ressort d’un rapport détaillé du Sénat américain, dirigé par Bernie Sanders.
- Pour atténuer les pertes d’emplois dues à l’automatisation, les démocrates proposent une « taxe sur les robots » pour les entreprises qui remplacent les travailleurs humains par l’IA ou les robots.
L’intelligence artificielle devrait avoir un impact significatif sur le marché du travail américain au cours de la prochaine décennie. Un nouveau rapport du Sénat, dirigé par le sénateur Bernie Sanders, a analysé 20 grands secteurs de l’emploi et a constaté que 15 d’entre eux pourraient voir plus de la moitié de leurs postes automatisés.
Le rapport prévoit des conséquences brutales pour certaines industries. Les travailleurs de la restauration rapide et des comptoirs devraient être confrontés à un taux de perte d’emploi de 89 pour cent, avec environ 3 millions d’emplois supprimés. Parmi les autres secteurs à haut risque figurent le service à la clientèle, la manutention de marchandises et l’assistance aux cadres, qui devraient tous connaître des taux d’automatisation supérieurs à 80 pour cent.
Taxe sur les robots
En réponse à ces conclusions, les démocrates préconisent une « taxe sur les robots » pour les entreprises qui remplacent les travailleurs humains par des systèmes d’IA ou de robotique. Cette taxe générerait des revenus pour compenser la perte des charges sociales et financer des programmes de reconversion pour les employés déplacés. Le sénateur Sanders affirme qu’une telle mesure garantirait que les entreprises partagent la responsabilité d’atténuer les perturbations économiques causées par l’automatisation.
La proposition s’aligne sur des sentiments similaires exprimés par des leaders technologiques comme Bill Gates, qui a souligné la nécessité pour les entreprises bénéficiant de l’automatisation de « payer leur juste part » pour faire face aux pertes d’emplois potentielles et à l’impact sociétal.
Autres réformes
Au-delà de la taxe sur les robots, le rapport du Sénat présente un programme plus large en matière de travail visant à préserver les droits des travailleurs dans un avenir de plus en plus automatisé. Ce programme comprend des propositions pour une semaine de travail de 32 heures, un salaire minimum fédéral de 17 dollars (14,6 euros), des protections renforcées pour les heures supplémentaires et des participations des travailleurs dans les industries utilisant l’automatisation. Le rapport souligne que l’impact final de l’IA sur la main-d’œuvre n’est pas prédéterminé, mais qu’il sera façonné par les décisions politiques prises aujourd’hui.
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