Le gouvernement fédéral dirigé par le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) est confronté à une tâche budgétaire difficile. Une semaine après que le gouvernement flamand a dévoilé ses plans, c’est maintenant au tour du niveau fédéral de combler une lacune importante dans le budget. Les partis au pouvoir ne sont toujours pas d’accord sur l’ampleur des économies à réaliser et sur la provenance de cet argent.
Principaux renseignements
- Le gouvernement fédéral entame cette semaine les négociations pour le budget 2026.
- Des économies doivent à nouveau être réalisées. Le MR veut économiser 20 milliards d’euros, tandis que les autres partis du gouvernement parlent d’un montant légèrement plus limité.
- Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) souhaite terminer les négociations d’ici le mardi 14 octobre pour son discours sur l’état de l’Union. Les autres négociateurs ne veulent pas fixer de date limite pour les négociations.
Le gouvernement fédéral n’a vu le jour au début de cette année qu’après des négociations budgétaires difficiles. Mais un nouveau défi budgétaire se profile déjà à l’horizon. En effet, les négociations pour le budget 2026 ont commencé. Ce faisant, il faudra à nouveau trouver beaucoup d’argent en raison de la faiblesse des finances publiques.
Réduire le déficit budgétaire à 3 pour cent du PIB
Le montant exact des fonds nécessaires n’est cependant pas tout à fait clair. Les projections les plus basses tablent sur 12 milliards d’euros, mais le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a déjà parlé de 20 milliards d’euros. Il veut ainsi s’assurer que l’objectif d’un déficit budgétaire de 3 pour cent du produit intérieur brut (PIB) d’ici à 2030 sera bel et bien atteint.
Ce déficit est actuellement de 4,2 pour cent et les prévisions indiquent qu’il atteindra 5,5 pour cent d’ici 2029 si des mesures drastiques ne sont pas prises.
Épargne ou impôts ?
Les partenaires gouvernementaux ne s’entendent pas non plus sur la manière de trouver cet argent. Comme toujours, il s’agit de choisir entre l’épargne et la recherche de revenus supplémentaires. Dans de nombreux cas, cette dernière option revient à payer des impôts supplémentaires, ce qui n’est pas du goût du MR et de la N-VA.
Les Engagés se situent à l’autre bout du spectre. « Nous ne pourrons pas trouver 20 milliards d’euros en ne faisant que des économies. On touche alors à la cohésion sociale. Nous avons besoin d’un mélange sain de nouvelles économies, de recettes et peut-être de nouvelles dettes. J’ai en tête un certain nombre de pistes pour de nouvelles taxes », a déclaré le vice-premier ministre Maxime Prévot dans De Morgen.
Plusieurs pistes
Un grand nombre de mesures possibles seront bientôt sur la table, bien que les détails de ces mesures n’aient pas encore été finalisés. L’une des pistes consiste à s’attaquer davantage aux sociétés dites de gestion. Plutôt que d’abolir ces sociétés, l’idée est de resserrer les régimes fiscaux favorables. Au début de l’année, dans le cadre de l' »accord d’été », il a déjà été décidé d’augmenter la rémunération minimale des dirigeants d’entreprise pour qu’ils puissent bénéficier d’un taux d’imposition réduit sur les sociétés.
Il envisage également des mesures visant à réactiver les malades de longue durée. Le gouvernement veut encourager la réintégration sur le marché du travail, en responsabilisant davantage les employeurs et les caisses de maladie. L’objectif est de réduire le nombre d’allocataires et de faire face en partie aux tensions sur le marché du travail.
Une troisième proposition concerne l’augmentation possible du ticket modérateur. Il s’agit de la part personnelle que les patients paient lors d’une visite chez le médecin, soit souvent 1 ou 4 euros à l’heure actuelle. Cette mesure se heurte à l’opposition farouche de la Mutualité chrétienne (CM), entre autres, qui met en garde contre un « impôt caché sur la hotte des plus vulnérables« .
Suivez également Business AM sur Google Actualités
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

