Principaux renseignements
- Le Royaume-Uni pourrait être engagé dans un conflit avec la Russie en raison de nombreux actes hostiles tels que des empoisonnements et des cyberattaques.
- La baronne Manningham-Buller, ancienne directrice du MI5, est d’accord avec le Dr Fiona Hill pour dire que ces actes constituent une forme de guerre non conventionnelle.
- L’empoisonnement d’Alexandre Litvinenko illustre la volonté de la Russie de s’en prendre à ses détracteurs, même sur le sol étranger.
L’ancienne directrice du MI5, la baronne Manningham-Buller, qui a dirigé l’agence de 2002 à 2007 et l’a servie pendant 34 ans, a déclaré que le Royaume-Uni pourrait déjà être engagé dans un conflit avec la Russie. C’est ce qu’écrit The Telegraph. Elle en veut pour preuve les nombreuses actions hostiles entreprises par la Russie à l’encontre du Royaume-Uni. Il s’agit notamment d’empoisonnements, d’assassinats, de sabotages, de cyberattaques et d’opérations d’influence.
Les preuves de l’hostilité
La baronne Manningham-Buller reconnaît l’expertise du Dr Fiona Hill, conseillère britannique en matière de défense, qui a étudié en profondeur le président russe Vladimir Poutine. Fiona Hill a précédemment soutenu que les actions de la Russie à l’égard du Royaume-Uni constituaient un acte de guerre. La baronne Manningham-Buller est d’accord avec cette évaluation, déclarant que si la nature du conflit diffère de la guerre traditionnelle, l’hostilité est indéniable. Elle en veut pour preuve les cyberattaques, les attaques physiques et les activités de collecte de renseignements menées par la Russie contre le Royaume-Uni.
Se remémorant une rencontre avec Vladimir Poutine à la suite du sommet du G8 de 2005 en Écosse, la baronne Manningham-Buller a exprimé son espoir initial de voir la Russie devenir un partenaire de l’Occident après la chute de l’Union soviétique. Cependant, elle reconnaît aujourd’hui que cet optimisme était déplacé, car la Russie a fait preuve d’une hostilité constante à l’égard de l’Occident par le biais de diverses actions.
Mort de Litvinenko
Elle cite la mort par empoisonnement d’Alexandre Litvinenko à Londres en 2006 comme un exemple frappant de l’agressivité de la Russie. Litvinenko, un ancien agent des services de renseignement russes qui avait demandé l’asile au Royaume-Uni et accusé publiquement Poutine de corruption, a été mortellement empoisonné au polonium-210 radioactif. Cet incident montre à quel point la Russie est prête à faire taire ses détracteurs, même sur le sol étranger.
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