Une nouvelle étude révèle que la génération Z s’oriente vers une tendance parentale en particulier pour élever ses enfants

Les parents de la génération Z sont particulièrement soucieux de rompre le cycle des traumatismes générationnels lorsqu’ils élèvent leurs propres enfants, selon une nouvelle enquête.

L’étude menée par Talker Research pour Kiddie Academy a interrogé 2 000 parents d’enfants âgés de zéro à six ans au sujet de leurs styles parentaux. Parmi toutes les générations, les tendances les plus marquées consistent à privilégier les conséquences réelles et à créer des liens émotionnels solides avec les enfants.

Cependant, il existe une tendance qui intéresse particulièrement la génération Z : la parentalité « cycle-breaker » ou la rupture du cycle. En effet, 41 pour cent des parents de la génération Z adoptent cette approche, qui consiste à mettre la priorité sur la guérison des traumatismes hérités. Ces parents s’efforcent également de ne pas répéter les schémas vécus dans leur propre enfance.

Cela ne signifie pas pour autant que la génération Z rejette les autres styles parentaux, selon les situations. Par exemple, la parentalité bienveillante, où l’empathie et les limites remplacent les punitions, autrefois plébiscitée par les jeunes parents, n’est appliquée que par 32 pour cent d’entre eux.

Par ailleurs, 43 pour cent des parents de la génération Z estiment que la parentalité bienveillante fonctionne dans certaines situations, tandis que 38 pour cent considèrent qu’il existe un temps et un lieu pour l’appliquer. Certains pensent également qu’elle doit être combinée à d’autres styles parentaux.

Quant au choix du style éducatif, 54 pour cent des parents de la génération Z déclarent axer leur éducation sur la préparation de leurs enfants au monde réel. Dans le même temps, 62 pour cent des parents de la génération Y réfléchissent principalement à la manière dont ils peuvent soutenir leurs enfants sur le plan mental et émotionnel dans le choix d’un style d’éducation.

Les résultats révèlent que, quel que soit l’âge des parents, 85 pour cent d’entre eux s’accordent à dire qu’il n’y a pas d’approche « universelle » pour élever un enfant.

Dans l’enquête, les parents disposaient également de 20 secondes pour décrire comment ils réagiraient dans des scénarios tirés du quotidien. Par exemple, si un enfant faisait tomber tous les objets d’une étagère dans un magasin, 48 pour cent des parents affirmaient qu’ils aideraient très probablement à nettoyer et expliqueraient à l’enfant pourquoi son comportement n’était pas approprié.

En revanche, 32 pour cent souhaiteraient que l’enfant nettoie seul, tandis que 31 pour cent s’excuseraient auprès du personnel et des autres clients pour le comportement de leur enfant.

« Les résultats montrent que, suite à une situation stressante avec leur enfant et après réflexion, les parents choisiraient de réagir différemment dans 55 pour cent de ces scénarios en moyenne. Cela souligne qu’aucun style parental n’est une solution absolue, d’autant que 84 pour cent des parents indiquent que leur style évolue à mesure que leur enfant grandit », a déclaré Joy Turner, vice-présidente de l’éducation chez Kiddie Academy, dans un communiqué.

De nombreuses tendances parentales ont émergé cette année. C’est le cas de la méthode FAFO (F*** Around and Find Out), centrée sur le principe des conséquences plutôt que de la permissivité.

La méthode FAFO repose sur une idée simple : les parents préviennent, puis laissent les enfants faire l’expérience des conséquences naturelles (ou provoquées) lorsqu’ils transgressent les règles. Tant que ces dernières ne sont pas dangereuses pour l’enfant ou autrui, cette stratégie peut aider même les plus jeunes à gagner en autonomie.

Dans un entretien précédent accordé à The Independent, la psychologue Dr Terri Mortensen a souligné que la méthode FAFO partage certains traits avec la parentalité autoritaire classique, tout en restant différente selon elle.

« Je constate que de nombreux parents sont trop permissifs et très anxieux. Lorsqu’on protège les enfants de tout, ils peinent à développer confiance et résilience; ils ont ensuite du mal à affronter la vie car ils n’ont pas eu l’occasion de surmonter des difficultés », explique-t-elle. « Par conséquent, ils manquent d’assurance et attendent toujours que le filet de sécurité soit là pour les rattraper. »

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