Principaux renseignements
- Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a accusé l’OTAN et l’UE de mener une « véritable guerre » contre la Russie à travers l’Ukraine.
- La ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper, a réfuté les affirmations de Lavrov, affirmant que la Russie est seule responsable.
- Malgré la pression internationale croissante sur la Russie et le récent changement de rhétorique de Donald Trump à l’égard de Moscou, de nouvelles sanctions sévères n’ont pas été imposées.
Sergueï Lavrov, le plus haut diplomate russe, a accusé l’OTAN et l’Union européenne de mener une « vraie guerre » contre son pays via l’Ukraine, lors d’un discours aux Nations unies jeudi. Le Royaume-Uni a qualifié cette déclaration de « fausses distorsions d’un monde imaginaire ».
Remarques de Lavrov
Les remarques de Lavrov ont été faites lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à l’ONU, deux jours après que le président américain Donald Trump a adopté une position plus dure à l’égard de Moscou. Trump a salué l’effort de guerre de l’Ukraine et a suggéré que les alliés de l’OTAN abattent les avions russes pénétrant dans leur espace aérien.
Les tensions se sont intensifiées le long du flanc oriental de l’Europe. L’Estonie a accusé la Russie d’avoir envoyé trois avions de chasse dans son espace aérien, une semaine après que des avions de l’OTAN ont abattu des drones russes au-dessus de l’espace aérien polonais.
Position de la Russie
Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères depuis plus de vingt ans, a réitéré la position de Moscou selon laquelle les actions occidentales ont provoqué la guerre en Ukraine, qui a débuté par l’invasion totale de la Russie en février 2022. Il n’a pas mentionné les récents commentaires de Trump, mais a souligné que l’Occident était responsable du conflit.
La ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper, a interpellé Lavrov alors qu’il s’apprêtait à quitter le podium, dénonçant la « guerre d’agression non provoquée » de la Russie contre l’Ukraine. Elle a déclaré qu’aucune désinformation ou propagande russe ne pourrait convaincre qui que ce soit de la fausseté de son récit sur les origines de la guerre.
Pression internationale sur la Russie
Kaja Kallas, la plus haute diplomate de l’UE, a quant à elle exhorté les puissances mondiales à exercer une pression internationale sur le Kremlin. Elle a souligné l’absence de changement dans l’objectif de la Russie de soumettre l’Ukraine.
L’Ukraine et l’Europe ont publiquement salué le changement de rhétorique de Trump mardi, qui s’est moqué de la lenteur des progrès de l’armée russe et s’est dit convaincu que Kiev pourrait renverser la vapeur et récupérer le territoire qu’elle occupe. Toutefois, certains diplomates européens ont mis en garde contre le fait que les commentaires de Trump pourraient indiquer sa volonté de laisser l’Europe assumer le fardeau du soutien à l’Ukraine.
Position de Trump
Malgré les pressions concertées de l’Europe et de l’Ukraine, Donald Trump n’a pas imposé de nouvelles sanctions sévères à la Russie. Au lieu de cela, il a imposé des droits de douane sur les produits indiens pour l’achat de pétrole russe et a menacé de prendre des mesures similaires à l’encontre de la Chine.
En réponse aux questions des journalistes dans le bureau ovale jeudi, Trump a maintenu sa position à l’égard de la Russie, exprimant sa déception à l’égard des actions du président Vladimir Poutine et déclarant que Moscou n’avait pas obtenu de bons résultats dans la guerre en Ukraine.
Lavrov a rencontré le secrétaire d’État américain Marco Rubio mercredi et doit s’adresser à l’Assemblée générale des Nations Unies samedi. (fc)
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