Principaux renseignements
- Le gouvernement belge prévoit de vendre des participations dans des entreprises telles que BNP Paribas et Belfius afin de collecter 4 milliards d’euros pour son budget militaire.
- Environ 3 milliards d’euros financeront directement l’armée, le milliard restant étant alloué à un nouveau fonds de défense destiné à investir dans les industries nationales.
- Bien que cette vente offre un coup de pouce significatif à court terme, elle implique également la perte de revenus annuels sous forme de dividendes, ce qui souligne la nécessité de trouver d’autres sources de revenus durables pour les futurs budgets de la défense.
Le gouvernement fédéral belge se prépare discrètement à vendre ses participations dans diverses entreprises, ce qui devrait rapporter environ 4 milliards d’euros. Le gouvernement utilisera principalement les recettes pour soutenir le budget militaire. C’est ce que rapporte le journal De Morgen.
Le ministre des Finances, Jan Jambon, a élaboré un plan initial et en a informé la semaine dernière l’administrateur délégué du FPIM, le bras financier du gouvernement fédéral. Des sources indiquent que la proposition actuellement sur la table implique de lever environ 4 milliards d’euros l’année prochaine par la vente de participations du gouvernement. Les principales cibles sont la participation belge restante dans BNP Paribas et potentiellement une partie de Belfius.
Fonds de défense
Environ 3 milliards d’euros sont affectés au budget militaire, le reste étant destiné à un nouveau fonds de défense. Le ministre Jambon a été chargé de poursuivre la préparation de l’opération. BNP Paribas étant cotée en bourse, aucun autre commentaire ne sera fait afin d’éviter tout impact potentiel sur le marché. Une décision finale est attendue au plus tôt en octobre, au cours du processus de planification budgétaire.
BNP Paribas semble mûre pour la vente, compte tenu de ses solides performances récentes et du niveau record du cours de l’action. La vente de la participation restante de 5 pour cent de la Belgique pourrait rapporter au moins 4 milliards d’euros. Belfius, une banque publique, est également considérée comme un candidat potentiel, avec des discussions autour de la vente d’une participation de 20 pour cent.
Il semble beaucoup moins probable que le gouvernement vende ses participations dans des entreprises telles que Proximus, Bpost, Umicore et Elia. En effet, le cours de leurs actions est trop bas et, de plus, certaines de ces entreprises sont considérées comme stratégiquement importantes.
Durabilité à long terme
Si la vente de participations de l’État peut donner un coup de pouce ponctuel au financement de l’armée, elle entraîne également la perte de revenus annuels sous forme de dividendes. Cela souligne la nécessité de trouver d’autres sources de revenus pour soutenir les futurs budgets de défense.
Pour relever ce défi, une partie du produit des ventes d’actifs sera allouée à un nouveau fonds de défense destiné à investir dans les industries nationales. L’objectif est de stimuler la croissance et d’établir un flux durable de dividendes.
Planification budgétaire
La décision finale concernant une éventuelle vente des participations publiques ne sera prise que dans les mois à venir. Les négociations sur le budget 2026 sont déjà en cours en coulisses, mais il faudra attendre au moins octobre pour en savoir plus. Il est même plus réaliste de penser que les décisions définitives ne seront prises qu’en décembre.
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