Principaux renseignements
- Bill Gates plaide publiquement en faveur de l’innovation verte et de la réduction des émissions tout en investissant dans des industries polluantes telles que le charbon, le pétrole et les voyages en jet privé.
- Bien qu’il affirme s’être désinvesti des combustibles fossiles, les dossiers de l’IRS montrent que la participation de la Fondation Gates dans ces entreprises a augmenté depuis 2021.
- L’empreinte carbone élevée de Gates, due à l’utilisation intensive de jets privés, contredit sa promotion des solutions technologiques au changement climatique et sape les efforts réels déployés pour lutter contre la crise.
Bill Gates s’est positionné comme l’un des principaux acteurs de la lutte contre la crise climatique, mais ses propres pratiques financières révèlent une contradiction flagrante. Alors qu’il défend publiquement l’innovation verte et plaide pour la réduction des émissions, ses investissements incluent des entreprises impliquées dans des industries polluantes comme le charbon, le pétrole et les jets privés. Cette hypocrisie n’est pas passée inaperçue aux yeux des défenseurs du climat, qui reprochent à ses actes de contredire ses paroles.
L’engagement pris par Bill Gates en 2021 de désinvestir la Fondation Gates de toute participation directe dans des sociétés pétrolières et gazières semblait initialement prometteur. Toutefois, des documents récents de l’IRS indiquent que la participation de la fondation dans les combustibles fossiles a en fait augmenté depuis lors. Malgré cette tendance, Bill Gates maintient qu’il a cédé tous ses « investissements directs » dans le pétrole et le gaz, ce qui laisse supposer une faille dans sa définition.
Investissements au-delà des combustibles fossiles
Un examen plus approfondi révèle des incohérences dans les déclarations de désinvestissement de Gates concernant le charbon. Il a déclaré qu’il n’avait pas investi dans des entreprises charbonnières pendant plusieurs années avant 2019, mais les déclarations de l’IRS montrent un investissement important dans Glencore, une entreprise impliquée à la fois dans le commerce du charbon et du pétrole.
Ce comportement contradictoire ne se limite pas aux combustibles fossiles. Les critiques reprochent à Gates d’investir dans des prisons privées, alors que sa fondation vise à améliorer la santé mondiale. Il défend ces investissements en affirmant qu’ils financent des projets philanthropiques essentiels, mais ses détracteurs dénoncent le fait qu’il profite d’industries reconnues pour leur nocivité.
Mode de vie et empreinte carbone
Bill Gates continue de plaider en faveur de solutions technologiques au changement climatique, en mettant l’accent sur des approches axées sur le marché et sur des alternatives énergétiques propres et compétitives en termes de coûts. Cependant, son mode de vie somptueux, qui comprend de nombreux voyages en jet privé, contredit directement ces messages. Son empreinte carbone élevée soulève des questions quant à la sincérité de son engagement dans la lutte contre la crise climatique.
Gates sape les efforts réels pour s’attaquer au problème, malgré son rôle autoproclamé de leader climatique. Ses actions mettent en évidence les dangers qu’il y a à compter sur des milliardaires individuels pour trouver des solutions à des problèmes mondiaux complexes, suggérant la nécessité d’approches plus systémiques et plus transparentes de l’action climatique. (fc)
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