Principaux renseignements
- Les familles et les fonds d’investissement qataris possèdent 20 pour cent des biens immobiliers sur les Champs-Élysées.
- Les prix élevés de l’immobilier induits par les investissements étrangers contribuent au déclin de la population locale.
- Les acheteurs d’autres pays, comme les États-Unis, investissent également sur les Champs-Élysées.
L’emblématique avenue des Champs-Élysées, souvent considérée comme la plus belle du monde, connaît un changement de propriétaire. Une part importante (20 pour cent) de ses propriétés est désormais détenue par des familles et des fonds d’investissement qataris. Cette tendance trouve son origine dans les accords transnationaux signés entre la France et le Qatar dans les années 1990. Ces accords offraient des avantages fiscaux et des incitations attrayantes aux citoyens qataris désireux d’investir dans l’immobilier français.
Le prix du prestige
Le résultat est une augmentation notable des prix de l’immobilier le long de l’avenue, la rendant de plus en plus inaccessible pour les riverains. Le Monde rapporte que le loyer mensuel d’une surface commerciale sur les Champs-Élysées varie de 1 000 à 1 500 euros le mètre carré. Ce coût élevé, combiné à la prévalence d’appartements vacants appartenant à des investisseurs étrangers qui ne visitent Paris qu’occasionnellement, a entraîné un déclin de la population locale. Au cours des 50 dernières années, le nombre de résidents dans le quartier a chuté de 50 pour cent. L’analyse du journal indique que la propriété qatarie s’étend sur au moins 390 mètres des façades de l’avenue, sur un total de 1 300 mètres.
Si l’investissement qatari est un facteur important, il convient de noter que les acheteurs d’autres pays, notamment des États-Unis, jouent également un rôle dans l’évolution du paysage des Champs-Élysées. (jv)

