Georges-Louis Bouchez (MR) souhaite voir des militaires dans les rues de Bruxelles dès cette année, allant ainsi à l’encontre de Francken

Si cela ne tenait qu’au président du MR, Georges-Louis Bouchez, des militaires seraient déjà présents dans les rues de Bruxelles avant la fin de l’année. Selon Bouchez, la situation est trop urgente pour attendre avril 2026. Il s’oppose ainsi à Theo Francken (N-VA), qui souhaite d’abord modifier le Code pénal.


Principaux renseignements

  • Le MR souhaite voir des militaires dans les rues de Bruxelles avant la fin de l’année.
  • C’est ce qu’a déclaré le président Georges-Louis Bouchez lors de la journée familiale du MR, en réaction aux nombreuses fusillades dans la capitale.
  • Il s’oppose ainsi au ministre de la Défense Theo Francken (N-VA), qui a déclaré que de telles patrouilles ne seraient possibles qu’en avril 2026.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) a confirmé la semaine dernière que des patrouilles mixtes composées de soldats et de policiers allaient être mises en place à Bruxelles. Le ministre avait alors parlé de « avant la fin de l’année », mais il a rapidement été rappelé à l’ordre.

Le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) a déclaré ce week-end dans une interview accordée à HLN que les militaires ne seraient visibles dans les rues de Bruxelles qu’en avril 2026. « C’est à ce moment-là que le nouveau code pénal entrera en vigueur. Et le code de la défense est rédigé sur la base d’un article du code pénal », a-t-il déclaré. Ce code, qui doit encore être approuvé par le gouvernement et le Conseil d’État, doit permettre aux militaires d’intervenir dans la rue. Cela posait en effet un problème dans le passé, car ils n’avaient officiellement pas le mandat pour le faire.

Journée familiale du MR

Le MR semble toutefois déterminé à déployer des militaires dans les rues de Bruxelles avant la fin de l’année. C’est ce qu’a confirmé dimanche le président Georges-Louis Bouchez lors de la journée familiale du MR. Bouchez a évoqué « les 63 fusillades qui ont eu lieu à Anderlecht depuis le début de l’année 2024 ».

« Nous voulons l’armée dans les rues. Ces soldats doivent pouvoir retourner dans les zones sensibles de Bruxelles avant la fin de l’année. Nous devons être créatifs, nous devons être proactifs », a déclaré Bouchez.

« Pour lutter contre ces fusillades, nous devons également permettre à notre police et à notre justice, grâce au refinancement déjà prévu dans l’accord de gouvernement et mis en œuvre par Bernard Quintin, de lutter contre les organisations criminelles. Cela afin que la peur change de camp. Nous devons également renforcer toutes les règles pénales. Afin que la prison inspire à nouveau la peur aujourd’hui, non pas pour les honnêtes gens, mais pour les criminels », a-t-il poursuivi.

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