Principaux renseignements
- Les États-Unis exhortent l’UE à cesser d’importer du gaz russe d’ici un an. Cela accélère le plan actuel de l’UE visant à réduire les importations d’ici 2028.
- Le ministre américain de l’Énergie, Chris Wright, estime qu’une transition plus rapide est possible.
- Obtenir l’approbation unanime des 27 membres de l’UE pour de nouvelles sanctions reste un défi, la Hongrie et la Slovaquie s’étant déjà opposées à des mesures visant le gaz russe.
Les États-Unis estiment que l’Union européenne pourrait cesser d’importer du gaz russe d’ici un an, rapporte Reuters. Le ministre de l’Énergie Chris Wright a exposé ce point de vue aux représentants de l’UE lors d’une réunion à Bruxelles avec le commissaire européen à l’Énergie Dan Jorgensen. L’objectif de leur discussion était d’explorer les moyens pour l’Europe de cesser d’acheter de l’énergie russe.
Calendrier ambitieux
Actuellement, l’UE travaille sur des propositions juridiques visant à supprimer progressivement les importations de pétrole et de gaz russes d’ici 2028. L’interdiction des contrats à court terme commencerait l’année prochaine. Wright estime toutefois que le calendrier pourrait être considérablement accéléré. Il recommande une période de six à douze mois pour supprimer complètement le gaz russe.
Il estime que les États-Unis sont capables de faciliter une transition plus rapide et encourage l’UE à envisager d’avancer sa date cible.
Prévenir les pénuries
Jorgensen a reconnu qu’il n’était pas opportun que l’UE continue de dépendre des importations d’énergie russe, il a souligné la nature ambitieuse du plan d’élimination progressive de 2028. Ce plan vise à prévenir les hausses soudaines des prix et les pénuries d’approvisionnement pendant la période de transition.
Les États-Unis encouragent activement l’Europe à couper les revenus énergétiques de la Russie, reconnaissant son rôle crucial dans le financement de la guerre en Ukraine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué que l’UE envisageait une élimination plus rapide des combustibles fossiles russes dans le cadre des nouvelles sanctions contre Moscou, bien que les détails précis ne soient pas encore clairs.
Défis liés à l’adoption
Obtenir l’approbation unanime des 27 membres de l’UE pour de nouvelles sanctions représente un défi. La Hongrie et la Slovaquie se sont déjà opposées à des sanctions contre le gaz russe. C’est pourquoi l’UE a proposé un calendrier de suppression progressive jusqu’en 2028, ce qui permettrait une adoption à la majorité renforcée. Wright a souligné qu’une élimination plus rapide exercerait une pression plus forte sur la Russie.
Selon les données de l’UE, l’Europe devrait s’approvisionner en gaz russe à hauteur d’environ 13 pour cent cette année, ce qui représente une baisse significative par rapport aux quelque 45 pour cent dont elle dépendait avant l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en 2022. (jv)
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

