Principaux renseignements
- Le ministère de la Justice des États-Unis a engagé une procédure judiciaire contre Uber pour discrimination à l’encontre des passagers handicapés.
- Les chauffeurs auraient refusé de servir des personnes handicapées, imposé des frais illégaux et agressé verbalement les passagers.
- L’action en justice vise à obtenir une injonction pour empêcher d’autres violations de l’ADA, des améliorations dans les pratiques d’Uber, des dommages-intérêts et une amende civile.
Le ministère de la Justice des États-Unis a déposé jeudi une plainte contre Uber, alléguant que la société se livre à des pratiques discriminatoires envers les passagers handicapés. La plainte affirme que les chauffeurs d’Uber refusent fréquemment le service aux personnes en situation de handicap, y compris celles qui voyagent avec des animaux d’assistance ou utilisent des fauteuils roulants.
Selon la plainte, Uber et ses chauffeurs ont également imposé illégalement des frais de nettoyage pour les animaux d’assistance et des frais d’annulation aux usagers à qui le service avait été refusé. Le ministère allègue que certains chauffeurs ont abusé verbalement et rabaissé les passagers handicapés, et ont refusé des demandes raisonnables telles que permettre aux personnes à mobilité réduite de s’asseoir sur le siège avant.
Réponse d’Uber
Le ministère de la Justice affirme que les actions d’Uber ont causé d’importants préjudices économiques, émotionnels et physiques aux personnes handicapées, violant directement la loi américaine sur le handicap (Americans with Disabilities Act).
Uber a répondu en déclarant son désaccord avec les allégations, soulignant son engagement à développer l’accessibilité et à améliorer l’expérience des usagers handicapés. L’entreprise a souligné sa politique de tolérance zéro pour les refus de service confirmés et a affirmé que les usagers qui utilisent des chiens guides ou qui ont besoin d’une autre assistance méritent une expérience sûre, respectueuse et accueillante sur sa plateforme.
Réparation demandée
La plainte détaille les cas présumés de mauvais traitements subis par 17 personnes. Il s’agit notamment d’un amputé de sept ans du Bronx à qui l’on aurait refusé de rentrer chez lui après qu’un chauffeur Uber l’ait interrogé sur son fauteuil roulant, et d’un vétéran de la guerre du Golfe accompagné d’un chien d’assistance qui a raté son vol parce qu’on lui a refusé de le conduire à l’aéroport. Un autre individu, aveugle et utilisant un chien d’aveugle, aurait vu quatre chauffeurs annuler sa course dans un court laps de temps.
L’action en justice vise à interdire toute nouvelle violation de l’ADA par Uber par le biais d’une injonction. Elle demande également l’amélioration des pratiques et des programmes de formation d’Uber, des dommages-intérêts pour les personnes concernées et une amende civile. (fc)
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