Principaux renseignements
- La Nouvelle-Zélande envisage d’adhérer au groupe BRICS.
- L’adhésion au BRICS pourrait renforcer l’influence de la Nouvelle-Zélande dans la région indo-pacifique alors que l’ancien ordre mondial est en train de changer.
- L’alignement sur les BRICS présente à la fois des opportunités de croissance et des risques potentiels pour les alliances occidentales existantes.
Le groupe des BRICS, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, se transforme rapidement en une force dominante de l’économie mondiale. Cette influence a incité des pays comme la Nouvelle-Zélande à envisager d’y adhérer pour bénéficier d’avantages stratégiques.
Défis et opportunités
Toutefois, cette décision n’est pas sans complexité. L’évolution du paysage mondial, en partie impulsée par les politiques américaines, oblige les petits États comme la Nouvelle-Zélande à réévaluer leurs stratégies étrangères. Les BRICS présentent à la fois des opportunités et des risques pour les membres potentiels.
L’adhésion offre un levier économique et diplomatique, d’autant plus que le groupe remet en question les institutions traditionnelles dirigées par l’Occident et contrôle une part importante des ressources mondiales. À l’inverse, s’aligner sur les BRICS pourrait mettre à rude épreuve les alliances occidentales existantes tout en positionnant les pays favorablement face à la volatilité des États-Unis.
Naviguer dans la région indo-pacifique
Pour la Nouvelle-Zélande, l’adhésion aux BRICS pourrait renforcer son influence dans la région indo-pacifique. L’ancien ordre mondial subit une transformation significative en raison de facteurs tels que les critiques du président Trump à l’égard du libre-échange et des organisations internationales. Ce changement a mis en évidence l’importance croissante des groupes multilatéraux alternatifs, les BRICS apparaissant comme un prétendant de premier plan.
Le principe stratégique fondamental du groupe s’articule autour du consensus et de la solidarité, en tirant parti de la force collective pour un bénéfice mutuel. Les membres des BRICS partagent l’ambition d’un monde multipolaire, un objectif apparemment accéléré par les politiques isolationnistes de Trump.
Expansion de la portée
Depuis leur création en 2006, les BRICS se sont élargis pour inclure l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Indonésie. Cette croissance a considérablement augmenté leur part du PIB mondial, de la population et du territoire. En outre, les BRICS contrôlent une part substantielle des réserves mondiales de minéraux de terres rares et de ressources énergétiques, ce qui consolide leur position de puissance économique.
Sur le plan diplomatique, les membres des BRICS coordonnent leurs politiques nationales en se réunissant régulièrement lors de sommets internationaux. L’adhésion à ce bloc offre aux pays la possibilité de renforcer le commerce et la diplomatie et de se prémunir contre l’instabilité. Toutefois, des risques potentiels existent, notamment la possibilité d’une réduction de l’aide ou des investissements de la part des alliés occidentaux qui perçoivent une remise en cause des alliances traditionnelles.
Une démarche pragmatique
Malgré ces préoccupations, l’engagement antérieur de la Nouvelle-Zélande auprès d’institutions telles que la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures et son accord de libre-échange avec la Chine suggèrent une capacité à naviguer dans des relations géopolitiques complexes sans répercussions graves. En fin de compte, l’adhésion aux BRICS serait une étape pragmatique pour la Nouvelle-Zélande afin d’étendre sa portée diplomatique et de se préparer à une région Asie-Pacifique de plus en plus influente. (uv)
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