Le Monténégro souhaite adhérer à l’Union européenne en 2028


Principaux renseignements

  • Le Monténégro souhaite rejoindre l’UE et la zone euro d’ici 2028.
  • Le pays est confronté à des difficultés pour répondre aux critères de l’UE, notamment en ce qui concerne l’inflation et les taux d’intérêt à long terme.
  • Bien que la croissance économique ait été forte, le Monténégro doit trouver un équilibre entre le développement et la responsabilité fiscale pour atteindre ses objectifs.

Le Premier ministre du Monténégro, Milojko Spajic, s’est fixé un objectif ambitieux : rejoindre l’Union européenne et la zone euro d’ici 2028. Cet objectif, bien qu’optimiste, reflète la volonté renouvelée de l’UE de s’étendre vers l’est, en particulier à la lumière de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Défis à venir

Spajic pense que le Monténégro peut satisfaire aux critères restants fixés par la Commission européenne, principalement axés sur le renforcement des institutions, d’ici la fin de l’année prochaine. Cela ouvrirait la voie à l’ouverture des négociations d’adhésion en 2027. En fin de compte, l’approbation des 27 membres actuels de l’UE est requise pour l’entrée du Monténégro.

Pour ce faire, il doit respecter des critères stricts en matière d’inflation et de taux d’intérêt à long terme, afin de s’aligner sur les pays les plus performants de la zone euro. Si l’économie du pays a connu une croissance significative, avec une moyenne de 7,8 milliards d’euros l’année dernière contre 4,2 milliards en 2020, son taux d’inflation est actuellement supérieur à la moyenne de l’UE.

Equilibre entre croissance et stabilité

Spajic met en avant des améliorations telles que le doublement des salaires nets grâce à des réductions d’impôts. Toutefois, la banque centrale du Monténégro a exprimé des inquiétudes concernant les projections de recettes et de dette du gouvernement. Spajic, ancien analyste de crédit chez Goldman Sachs, défend les performances de son administration tout en soulignant l’indépendance du pouvoir exécutif et de la banque centrale. Il souligne qu’un déficit gérable d’environ 1 pour cent pour les huit premiers mois de l’année est la preuve d’une gestion budgétaire responsable.

Plus