Maintenant qu’un accord a été trouvé sur Gaza, le gouvernement fédéral est confronté à un nouveau défi, bien plus important. Les discussions sur le budget approchent et s’annoncent difficiles. Dans la presse, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, et la présidente de la N-VA, Valerie Van Peel, ont déjà laissé entendre que des économies supplémentaires seraient nécessaires.
Principaux renseignements
- Le gouvernement fédéral s’apprête à entamer les discussions sur le budget de l’année prochaine.
- Bien que l’accord de gouvernement prévoie déjà des économies de 23 milliards d’euros, de nouvelles mesures d’austérité sont nécessaires.
- Le MR et la N-VA semblent prêts à aller très loin dans ce domaine.
Après de longues négociations, la N-VA, le MR, Vooruit, le cd&v et Les Engagés sont finalement parvenus à un accord de gouvernement fin janvier 2025. La raison pour laquelle ces négociations ont duré si longtemps est que le formateur Bart De Wever était déterminé à réaliser 23 milliards d’euros d’économies. L’objectif était de réduire le déficit budgétaire.
Ces longues négociations viennent à peine de s’achever que de nouvelles négociations sur les économies sont déjà à l’ordre du jour. Le gouvernement fédéral entame en effet les discussions sur le budget de l’année prochaine. Et là encore, des économies doivent être réalisées, car les finances publiques sont toujours dans un état dramatique.
Nouveau Testament
Comme d’habitude, toutes les parties font connaître leur offre initiale dans les médias. Georges-Louis Bouchez, du MR, a ouvert le bal vendredi dans l’émission De Afspraak. « L’accord de gouvernement est l’Ancien Testament. Il doit maintenant être complété par le Nouveau Testament. Celui-ci doit prévoir un nouvel exercice budgétaire de 20 milliards d’euros », a-t-il déclaré.
Il souhaite aller beaucoup plus loin que ses partenaires gouvernementaux. Selon Het Laatste Nieuws, le gouvernement parle en effet de 12 milliards d’euros. Bouchez souhaite toutefois disposer d’un budget supplémentaire pour une réduction d’impôts qu’il a promise à ses électeurs. Les autres partis souhaitent mettre en œuvre cette réduction d’impôts à la fin de la législature, mais Bouchez souhaite que cela se fasse plus rapidement. « Soit le gouvernement tient ses promesses maintenant, soit nous n’y parvenons pas et la situation deviendra encore plus difficile. »
Pour obtenir ces milliards supplémentaires, Bouchez se tourne notamment vers les régions. Il souhaite mettre en place un comité de concertation avec les ministres-présidents afin d’examiner comment répartir différemment les charges. Il souhaite également une administration plus efficace.
Frais médicaux et allocations pour les malades de longue durée
La présidente de la N-VA, Valerie Van Peel, reconnaît la nécessité de réaliser des économies supplémentaires. Elle n’a toutefois pas souhaité préciser de montant spécifique dans l’émission De Zevende Dag. « Des événements imprévisibles se sont produits », explique-t-elle. Van Peel fait notamment référence à la guerre commerciale menée par Donald Trump.
« Nous sommes donc confrontés à un nouveau défi. Notre ambition reste de terminer avec un déficit budgétaire de 3 pour cent », déclare-t-elle avec ambition. Le déficit budgétaire actuel s’élève toujours à 5,4 pour cent.
Van Peel pointe du doigt les malades de longue durée pour réaliser ces économies. « Il y a encore plus de 500 000 personnes en arrêt maladie de longue durée. Cela représente 1 personne sur 12 de la population active. Aux Pays-Bas, ce chiffre est de 1 sur 20 et en Allemagne, il est même de 1 sur 30. C’est inexplicable. En remettant ces personnes au travail, on peut déjà sérieusement réduire le déficit budgétaire », explique-t-elle. La N-VA envisage des sanctions pour les travailleurs, les employeurs, les mutuelles et les médecins qui abusent du système.
Elle souhaite également mettre sur la table une augmentation du ticket modérateur chez le médecin généraliste. Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) travaille depuis un certain temps déjà à la réalisation d’économies dans le secteur des soins de santé. Son parti est toutefois opposé à l’augmentation du ticket modérateur. Mais cette idée sera tout de même mise sur la table.

