Principaux renseignements
- Ursula von der Leyen fait face à des critiques croissantes et à une motion de censure concernant les décisions controversées qu’elle a prises.
- Le leadership de von der Leyen fait l’objet d’un examen minutieux, de nombreux politiciens exprimant leur déception face à son manque d’action sur des questions clés.
- Le vote de défiance a encouragé les groupes politiques à remettre en question l’autorité de von der Leyen.
Le prochain discours sur l’état de l’Union européenne de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, promet d’être controversé. Face à un Parlement européen mécontent et désireux d’exprimer ses griefs, Ursula von der Leyen devra naviguer dans un champ de mines de critiques.
Critiques à affronter
Son deuxième mandat est entaché de controverses, avec des accusations allant de l’affaiblissement de l’Europe par un accord commercial déséquilibré avec les États-Unis à l’abandon des agriculteurs au profit d’un accord avec l’Amérique du Sud. Ses détracteurs l’accusent également de passivité face au changement climatique et au conflit à Gaza.
La pression exercée sur von der Leyen est immense et provient non seulement du Parlement, mais aussi de la structure plus large de l’UE et des événements mondiaux. Les alliés traditionnels remettent en question leur allégeance, tandis que les forces de droite exigent des politiques plus strictes sur des questions telles que l’immigration et l’environnement. Les actions des États-Unis et de la Russie ont encore déstabilisé la position de l’Europe dans le monde.
Déception à l’égard du leadership
De nombreux hommes politiques se disent déçus par le manque de leadership de von der Leyen. Cette frustration est évidente dans la récente motion de défiance à son encontre, une mesure sans précédent par son timing et son potentiel de répétition.
Si von der Leyen peut mettre en avant des initiatives telles que le fonds de défense de 150 milliards d’euros, celles-ci se sont heurtées à une certaine résistance, voire à des recours en justice. Ses tentatives pour réduire la bureaucratie afin d’aider les industries en difficulté se heurtent à l’opposition des eurodéputés socialistes, verts et libéraux. Malgré les appels au progrès pour stimuler la compétitivité européenne, beaucoup voient peu d’avancées tangibles.
Les défis du leadership
Le vote de défiance a ouvert une boîte de Pandore, les groupes politiques étant de plus en plus enclins à contester le leadership de von der Leyen. Le groupe de gauche recherche déjà des signatures pour un nouveau vote, tandis que les Patriotes d’extrême droite prévoient également une motion sur l’accord commercial du Mercosur.
Le parti de von der Leyen, le Parti populaire européen, reste son plus ardent défenseur, mais même dans ses rangs, des inquiétudes concernant la transparence et l’accord avec le Mercosur ont été exprimées.
Alliances changeantes
Les socialistes et les libéraux, qui soutenaient auparavant von der Leyen, attendent désormais des engagements concrets en échange de leur loyauté. Ils accusent la Commission de se ranger du côté des groupes d’extrême droite contre les protections environnementales.
Alors que certains considèrent les nouvelles motions de censure comme un chemin vers l’instabilité, d’autres les voient comme des outils nécessaires pour obtenir des concessions de l’exécutif. Les socialistes affirment que von der Leyen a promis de maintenir un fonds social dans le prochain budget de l’UE en échange de leur soutien lors de la dernière motion, rapporte Politico. (uv)

