La Russie contourne les sanctions grâce à une flotte secrète de pétroliers


Principaux renseignements

  • Une « flotte fantôme » de pétroliers aide la Russie à exporter du pétrole malgré les sanctions occidentales.
  • L’impact des droits de douane américains sur l’économie mondiale a été minime jusqu’à présent en raison des stocks pré-tarifaires.
  • La production de pétrole aux États-Unis devrait plafonner et potentiellement diminuer en raison d’une baisse du nombre de plates-formes pétrolières.

L’expansion d’une flotte secrète de pétroliers souligne les efforts continus pour contourner les sanctions occidentales imposées à la Russie en raison de son conflit avec l’Ukraine. L’économiste en chef de Trafigura, Saad Rahim, a souligné que cette flotte clandestine est essentielle pour maintenir le flux de pétrole brut russe vers les acheteurs internationaux, malgré l’objectif des sanctions de réduire les revenus de Moscou provenant de la vente de pétrole.

Si le taux de croissance de cette flotte de pétroliers clandestins a quelque peu ralenti cette année, sa taille continue d’augmenter car de nouveaux navires remplacent régulièrement ceux qui sont identifiés et inscrits sur la liste noire. Rahim a également abordé l’impact des droits de douane américains sur l’économie mondiale et la demande de carburant, suggérant qu’il a été relativement minime jusqu’à présent. Il a attribué cet impact limité au fait que les entreprises disposaient de stocks avant l’entrée en vigueur des droits de douane, ce qui leur a permis d’absorber les hausses de prix initiales sans les répercuter sur les consommateurs.

Perspectives d’avenir

Rahim prévoit toutefois un possible changement dans les mois à venir lorsque ces stocks seront épuisés. Il a également souligné l’importance du seuil de rentabilité fixé à 60 dollars le baril (51,2 euros le baril) pour les producteurs, qui basent actuellement leurs dépenses en capital sur ce point d’équilibre.

Du côté de l’offre, Rahim a constaté une diminution du nombre de plates-formes pétrolières aux États-Unis, ce qui laisse présager un plafonnement de la production aux niveaux actuels. Bien que l’impact immédiat de cette diminution du nombre de plates-formes ne soit pas évident en raison d’un décalage de six à huit mois, il a prédit que la production finirait par s’essouffler, voire par diminuer. (uv)

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