Un rapport de la grande banque ING montre que près de la moitié des Flamands considèrent la bourse comme un casino. En Wallonie, ce chiffre s’élève même à près de 60 pour cent.
Principaux renseignements
- Les Flamands sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux marchés financiers. Près de la moitié d’entre eux investissent actuellement.
- Une proportion importante de Flamands (49 pour cent) considère la bourse comme un casino.
- L’étude d’ING montre également qu’il existe des différences régionales en Flandre. Les Flamands-Brabands, par exemple, sont des épargnants prudents, tandis que les Anversois investissent plus que la moyenne en vue de se constituer une pension.
Dans l’actualité : Le bureau d’études iVOX a interrogé 2.000 Belges pour le compte d’ING. Il en ressort que près de la moitié des Flamands investissent actuellement, contre 30 pour cent des Wallons.
- Bruxelles, où 70 pour cent des personnes investissent une partie de leur patrimoine, remporte la palme.
- Les Wallons investissent moins, notamment parce qu’ils n’ont pas ou peu de réserves d’épargne. Ainsi, 14 pour cent d’entre eux déclarent ne pas pouvoir épargner, ce qui représente un pourcentage plus élevé qu’en Flandre. En outre, 39 pour cent des répondants wallons considèrent que leurs connaissances financières sont limitées.
- En outre, 45 pour cent pensent que l’investissement n’est possible qu’avec de grosses sommes d’argent. « Ces idées fausses constituent un obstacle majeur à une participation plus large », souligne le rapport.
Les Wallons sont plus nombreux que les Flamands à considérer la bourse comme un casino
A noter : Les chiffres d’ING montrent également que 49 pour cent des Flamands interrogés considèrent la bourse comme un casino. Dans le sud du pays, ils sont 58 pour cent à le faire.
- « Les Flamands investissent principalement pour se protéger contre l’inflation, ce qui témoigne d’une prise de conscience des risques macroéconomiques et de l’importance de la préservation du patrimoine », note la grande banque.
Un investisseur flamand n’est pas l’autre
Zoom sur : ING a également analysé le comportement d’investissement des Flamands par province.
- Selon la grande banque, les Brabançons flamands sont les épargnants les plus prudents de Flandre. 43,9 pour cent d’entre eux ont plus de six mois de salaire net en réserve, soit le score le plus élevé de toutes les provinces flamandes. Un sur trois dispose même d’une réserve de plus de 12 mois nets.
- Les Anversois ont tendance à être sceptiques quant aux tendances financières et font le moins confiance aux « finfluencers », contrairement aux Bruxellois, par exemple. Ils sont également moins enclins à adhérer à l’idée que le marché boursier est un « casino », ce qui témoigne d’une vision réaliste de l’investissement. Bien que les Anversois soient en moyenne moins enclins à se préoccuper activement de leur avenir financier, ils investissent plus que la moyenne en vue de se constituer une pension.
- Les Limbourgeois, quant à eux, apprécient les conseils financiers spécialisés. Un quart d’entre eux consulte un conseiller, ce qui est plus que dans les autres provinces. Fait remarquable, les Limbourgeois font moins souvent appel au banquier comme source principale et recherchent plus souvent des experts financiers spécialisés.
- Les Limbourgeois font partie des investisseurs en pension les plus actifs et investissent plus souvent des montants plus importants. Leur budget d’investissement mensuel se situe souvent entre 251 et 500 euros, ce qui est supérieur à la moyenne nationale.
- Les Flamands orientaux sont des épargnants réguliers. Ils ont une vision terre-à-terre des investissements et investissent des montants supérieurs à la moyenne pour leur retraite. Contrairement à de nombreux autres Belges, ils ne sous-estiment pas leurs propres connaissances financières.
- Enfin, les Flamands occidentaux sont moins activement engagés dans leur avenir financier et montrent moins d’intérêt pour les investissements. Ils ont une attitude prudente à l’égard des risques financiers. En outre, 56 pour cent des Flamands occidentaux considèrent l’investissement comme un casino où l’épargne est exposée à des risques.
- « Les résultats obtenus en Flandre occidentale révèlent une certaine réticence à l’égard de la planification financière et de l’investissement », note Vincent Juvyns, expert en investissement chez ING. « Il est important de comprendre quels sont les facteurs qui contribuent à cette réticence et comment nous pouvons accroître la confiance et les connaissances afin d’encourager ce groupe à investir également dans son avenir financier. »


