Les bons d’État à un an ne suffisent pas à protéger le pouvoir d’achat

Les nouveaux bons d’État ont la cote auprès des épargnants belges. Les obligations d’État à un an, en particulier, ont le vent en poupe. Elles ne rapportent toutefois pas suffisamment pour protéger le pouvoir d’achat.


Principaux renseignements

  • Avec un coupon net de 1,33 pour cent, le bon d’État à un an rapporte trop peu pour compenser l’inflation. Celle-ci s’élevait à 1,91 pour cent en août.
  • La Belgique compte huit livrets d’épargne qui rapportent suffisamment pour protéger votre pouvoir d’achat. Ceux-ci limitent toutefois le montant que vous pouvez épargner chaque mois. La limite est généralement fixée à 500 euros par mois.
  • Le bon d’État à dix ans rapporte suffisamment pour protéger votre pouvoir d’achat. Il offre un rendement net de 2,24 pour cent. Si l’inflation reste inchangée, votre pouvoir d’achat augmentera de 0,33 pour cent par an.

Dans l’actualité : les nouveaux bons d’État ont le vent en poupe. Au cours des quatre premiers jours de la période de souscription, l’Agence de la dette a déjà pu collecter 257,8 millions d’euros.

  • C’est presque le double de ce que le gouvernement avait pu collecter lors de la précédente émission. À l’issue de la période de souscription, le compteur affichait alors 132,5 millions d’euros.
  • Le bon d’État à un an reste l’option la plus populaire. Il est assorti d’un taux d’intérêt net de 1,33 pour cent. Au total, les Belges ont déjà investi 206,9 millions d’euros dans des titres de créance à court terme au cours des quatre premiers jours de la période de souscription.
  • Ceux qui bloquent leur argent pendant dix ans reçoivent un coupon de 2,24 pour cent net. Au total, 50,9 millions d’euros ont déjà été investis dans le bon d’État à dix ans.

Le rendement des bons d’État à un an insuffisant pour protéger le pouvoir d’achat

Explication : les nouveaux bons d’État affichent de meilleurs résultats que lors de la précédente émission, car leurs rendements sont plus élevés. En juin, il fallait se contenter d’un taux d’intérêt net de 1,26 pour cent si l’on optait pour le bon d’État à un an. Ce taux atteignait 2,1 pour cent pour ceux qui préféraient le bon d’État à dix ans.

  • Bien que le rendement du bon d’État à un an ait légèrement augmenté, il reste insuffisant pour compenser l’inflation. Le dernier rapport sur l’inflation publié par l’office belge de statistique Statbel montre que les prix à la consommation ont augmenté en moyenne de 1,91 pour cent le mois dernier par rapport à l’année précédente.
  • Si vous souscrivez au bon d’État à un an et que l’inflation reste inchangée au cours des douze prochains mois, vous perdrez 0,58 pour cent de votre pouvoir d’achat. En d’autres termes, pour chaque tranche de 1 000 euros que vous investissez, il vous restera 994,2 euros de pouvoir d’achat.
    • Si vous souhaitez conserver votre pouvoir d’achat, vous pouvez opter pour l’un des produits bancaires. La comparaison effectuée par Guide-epargne.be nous apprend que la Belgique compte huit livrets d’épargne qui compensent l’inflation. Cependant, presque toutes ces formules limitent le montant que vous pouvez épargner chaque mois. Avec un taux d’intérêt de 2,85 pour cent, le compte d’épargne Ritme de la vdk bank est le compte d’épargne le plus rentable de notre pays, mais vous ne pouvez épargner que 500 euros par mois au maximum.
      • N’oubliez pas : les banques peuvent modifier les taux d’intérêt des comptes d’épargne à tout moment. Une telle modification a un impact immédiat sur le taux d’intérêt de base. En revanche, la prime de fidélité reste valable pendant douze mois à compter de la date à laquelle vous déposez votre argent.
    • Si l’on examine les comptes à terme, aucun compte à un an ne protège votre pouvoir d’achat. Dans le meilleur des cas (Izola Bank), vous percevez un taux d’intérêt de 1,68 pour cent.

Placer votre épargne à plus long terme

Remarque : si vous souhaitez protéger votre pouvoir d’achat sans prendre trop de risques, vous pouvez opter pour un produit d’épargne à plus long terme.

  • Ainsi, l’obligation d’État à dix ans (2,24 pour cent) dépasse l’inflation. Si l’inflation reste inchangée, votre pouvoir d’achat augmente de 0,33 pour cent par an.
  • Vous pouvez également envisager de souscrire une assurance épargne. De nombreux assureurs vous offrent un taux d’intérêt garanti de 2 pour cent ou plus. Vous devez toutefois bloquer votre argent pendant au moins huit ans. Si vous retirez votre capital avant cette échéance, vous devrez payer un précompte mobilier de 30 pour cent.
    • En plus du taux d’intérêt garanti, vous bénéficiez d’une éventuelle participation aux bénéfices. Le montant dépend des résultats annuels de l’assureur.
    • Lisez bien les petits caractères. L’assurance épargne Invest+ d’AG Insurance, par exemple, attire l’attention avec un taux d’intérêt garanti de 3 pour cent, mais à partir de la deuxième année, celui-ci tombe à 2,5 pour cent.

Autre chose : si vous pouvez vous passer de votre argent pendant une longue période, de nombreux experts recommandent d’investir.

  • Certains courtiers tentent de convaincre les épargnants d’investir une partie de leur capital. À l’échéance des comptes à terme d’un an et des bons de caisse, des milliards d’euros d’épargne sont libérés. Le bon d’État à un an de l’année dernière arrive également à échéance. MeDirect, par exemple, a définitivement supprimé les frais de courtage pour les ETF. La Deutsche Bank, quant à elle, remboursera entre le 25 août et le 31 octobre 2025 les frais d’entrée des clients qui investissent dans des fonds d’investissement.

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