Jambon demande à Belfius de préparer une privatisation partielle

Jan Jambon (N-VA), ministre des Finances, a envoyé en juillet une lettre à Marc Raisière, administrateur délégué de Belfius, lui demandant de préparer une privatisation partielle de la grande banque.


Principaux renseignements

  • Belfius demande depuis longtemps de vendre une participation minoritaire. Le gouvernement lui demande à présent de préparer une privatisation partielle.
  • Notre pays souhaite utiliser cet argent, ainsi que les dividendes, pour financer les dépenses de défense.
  • Cependant, tous les membres du gouvernement De Wever ne sont pas désireux de vendre une partie de la banque publique. Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a déclaré début juillet que Belfius devrait d’abord fusionner avec l’assureur Ethias.

Dans l’actualité : Jambon a demandé à Belfius de préparer une privatisation partielle.

  • Aujourd’hui, Belfius est toujours une banque entièrement détenue par l’État. Cependant, l’institution financière demande depuis longtemps de vendre une participation minoritaire à des investisseurs privés. Le gouvernement fédéral est en train de répondre à cette demande.
  • Au début de l’été, Jambon avait déjà demandé à Raisière, par lettre, de préparer une privatisation partielle. C’est ce qu’a déclaré le dirigeant de Belfius lors de la présentation des résultats semestriels.
    • « Nous avons reçu mi-juillet une lettre de la SFPIM (la société fédérale d’investissement, ndlr), à la demande du ministre des Finances, nous demandant de préparer une ouverture du capital », a-t-il rappelé. « Les collègues y travaillent actuellement de manière intensive.

De l’argent supplémentaire pour le gouvernement

Zoom sur : La vente d’une participation minoritaire peut rapporter beaucoup d’argent à l’État.

  • Le rapport semestriel présenté vendredi par Belfius montre que la valeur comptable de l’institution financière s’élève aujourd’hui à 12,4 milliards d’euros.
  • En outre, en cas de vente, le gouvernement conservera une participation majoritaire dans Belfius, ce qui signifie qu’il continuera à percevoir des dividendes.
    • La Belgique s’est portée au secours de la banque en difficulté Dexia Belgium en 2011. Le gouvernement a mis 4 milliards d’euros sur la table. Depuis lors, Belfius a versé près de 3,5 milliards d’euros de dividendes à notre pays.
    • Cela inclut un dividende supplémentaire de 500 millions d’euros demandé par le gouvernement De Wever en avril.
  • Le gouvernement fédéral souhaite utiliser ce capital pour financer les dépenses de défense. À terme, notre pays souhaite consacrer 5 pour cent de son produit intérieur brut (PIB) à la défense.
    • A noter : La Belgique devrait atteindre cette année la norme de 2 pour cent fixée par l’OTAN pour les dépenses de défense. C’est la première fois depuis que cet objectif a été fixé que notre pays y parvient.
  • Pour l’instant, la manière dont cette privatisation partielle se déroulera reste incertaine. Le dirigeant de Belfius n’a pas donné beaucoup de détails lors de la présentation des résultats. M. Raisière a toutefois indiqué que 20 à 25 pour cent des actions pourraient se retrouver entre les mains d’investisseurs privés.

Bouchez n’est pas un fervent partisan de la privatisation de Belfius

Noté : La privatisation partielle de Belfius ne fait pas l’unanimité au sein du gouvernement fédéral.

  • Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a encore déclaré début juillet que Belfius devrait d’abord fusionner avec l’assureur Ethias.
  • « Vendre Belfius maintenant n’aurait aucun sens, que ce soit en termes de valeur boursière ou de taille actuelle. Un grand bancassureur aura beaucoup plus de valeur à long terme. Nous disposerions en outre d’un outil industriel stratégique pour le pays, tout en maintenant un niveau de dividende élevé pour l’Etat », a-t-il déclaré dans une interview accordée au site d’information francophone La Libre.
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