Principaux renseignements
- Les accidents de scooters électriques en Belgique ont augmenté de 62 pour cent au cours du premier trimestre 2025 par rapport à l’année dernière.
- Cd&v propose d’abaisser la vitesse maximale des e-scooters de 25 km/h à 20 km/h et d’exiger des plaques d’immatriculation pour tous les e-scooters.
- D’autres partis politiques s’inquiètent de l’impact négatif potentiel des plaques d’immatriculation obligatoires sur l’utilisation de la mobilité douce.
La sécurité des scooters électriques suscite de plus en plus d’inquiétudes, d’où la nécessité d’une réglementation plus stricte. Le CD&V, un parti politique belge, plaide en faveur d’une réduction des limites de vitesse et de plaques d’immatriculation obligatoires pour tous les e-steps, qu’ils soient privés ou partagés. Il estime que ces mesures sont nécessaires pour réduire le nombre d’accidents et garantir une utilisation responsable. C’est ce que rapporte VRT NWS.
Limites de vitesse et des plaques d’immatriculation
Des statistiques récentes de Vias, un institut de sécurité routière, révèlent une tendance inquiétante : le nombre d’accidents liés aux e-steps a bondi de 62 pour cent au premier trimestre 2025 par rapport à la même période l’année dernière. CD&V souligne que de nombreux cyclistes éprouvent un faux sentiment de sécurité, pensant qu’ils sont aussi sûrs que les cyclistes alors que leur temps de réaction est nettement plus lent.
L’abaissement de la vitesse maximale de 25 km/h à 20 km/h est proposé comme première étape pour minimiser le risque de blessures graves. En outre, CD&V estime que les plaques d’immatriculation obligatoires permettraient une meilleure application de la loi et décourageraient les modifications qui augmentent les vitesses au-delà des limites légales. Les autorités pourraient ainsi identifier les utilisateurs responsables et les tenir pour responsables en cas d’infraction.
Soutien du MR, doutes chez Vooruit et N-VA
La proposition du parti s’aligne sur l’objectif plus large énoncé dans l’accord de coalition fédéral visant à renforcer les réglementations relatives à l’e-step. L’augmentation du nombre d’accidents a encore accru l’importance de cette question dans l’agenda politique. Le MR, un autre partenaire de la coalition, a également introduit un projet de loi proposant des plaques d’immatriculation obligatoires pour les e-steps et les vélos partagés.
Cependant, Vooruit et N-VA, deux autres partis de la coalition, ont exprimé des réserves quant à l’impact des plaques d’immatriculation sur la mobilité douce et partagée. Ils craignent qu’une telle exigence ne décourage les gens d’utiliser ces options de transport respectueuses de l’environnement.
Le ministre de la Mobilité Jean-Luc Crucke (Les Engagés) mène actuellement une étude sur les réglementations relatives aux e-step dans d’autres pays et a l’intention d’attendre les résultats ainsi que d’éventuelles lignes directrices de l’Union européenne avant de prendre des mesures.
Priorités alternatives
Vias, tout en se félicitant du débat politique sur des règles plus strictes, donne la priorité à l’obligation de porter un casque et à l’interdiction des e-steps à grande vitesse plutôt qu’aux plaques d’immatriculation. Ils soulignent également l’absence d’un système fiable permettant de mesurer avec précision la vitesse des e-steps, ce qui entrave l’efficacité de l’application de la réglementation.

