Principaux renseignements
- Les États-Unis rejettent la demande de la Turquie de rejoindre le programme F-35.
- Cette décision est motivée par l’acquisition antérieure par la Turquie de missiles russes S-400, qui a déclenché des sanctions au titre de la Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (CAATSA).
- Bien que des désaccords persistent, les États-Unis reconnaissent l’importance de la Turquie en tant qu’allié de l’OTAN.
Le gouvernement américain maintient sa position contre le retour de la Turquie dans le programme d’avions de combat F-35. Cette position découle de la décision prise par la Turquie en 2017 d’acquérir des missiles russes S-400, une décision qui a entraîné son retrait du programme et des sanctions imposées à son agence de l’industrie de la défense en vertu de la loi sur la lutte contre les adversaires de l’Amérique par le biais de sanctions (CAATSA).
Quarante législateurs américains, sous la houlette du démocrate Chris Pappas, ont récemment exhorté le secrétaire d’État Antony Blinken à empêcher la Turquie de continuer à violer les lois et les politiques américaines liées à la sécurité nationale. En réponse, le département d’État a réitéré son mécontentement quant à l’acquisition par la Turquie du système S-400, tout en soulignant l’évaluation en cours de la mise en œuvre des sanctions CAATSA.
Allié de l’OTAN
Malgré ce désaccord, le département d’État a reconnu le rôle de longue date de la Turquie en tant qu’allié de l’OTAN et ses contributions significatives aux missions de l’alliance. Il a souligné que la relation de défense des États-Unis avec la Turquie reste cruciale pour les intérêts de sécurité des deux pays et ceux de l’OTAN dans son ensemble.
La Turquie a défendu sa décision d’acheter le système S-400 en citant le refus des États-Unis d’inclure un transfert de technologie dans un accord portant sur les missiles Patriot fabriqués aux États-Unis. Le pays a donc été contraint de rechercher d’autres systèmes de missiles. Ankara a également fait valoir que son objectif était d’obtenir une plus grande autonomie en matière d’acquisition de matériel de défense. Cependant, l’acquisition du S-400 a suscité des inquiétudes parmi les autres alliés de l’OTAN en raison de son incompatibilité avec la technologie de l’OTAN et du risque potentiel pour les F-35.

