Principaux renseignements
- Les dirigeants européens plaident pour la participation de l’Ukraine au prochain sommet Trump-Poutine, estimant qu’une paix durable nécessite l’implication de Kiev.
- Les efforts diplomatiques visent à garantir l’inclusion de l’Ukraine dans toutes les discussions, afin d’assurer l’alignement sur les intérêts de sécurité plus larges de l’Europe.
- Certains craignent qu’un accord entre Trump et Poutine soit présenté comme une affaire réglée, privant ainsi l’Ukraine de la possibilité de négocier ses propres conditions.
Les dirigeants européens travaillent sans relâche pour garantir l’inclusion de l’Ukraine dans le prochain sommet entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine. Prévue pour le 15 août 2025 en Alaska, cette rencontre a suscité des inquiétudes chez les responsables européens, qui craignent qu’un accord excluant l’Ukraine ne mette en péril les intérêts de ce pays déchiré par la guerre.
Les dirigeants européens plaident en faveur de la participation de l’Ukraine
De nombreux dirigeants européens s’accordent à dire que toute négociation concernant le conflit doit impliquer Kiev. Ils soulignent qu’une paix durable ne peut être obtenue sans la participation active de l’Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu le soutien de l’OTAN et de l’Union européenne, plusieurs dirigeants soulignant la nécessité de sa présence à la table des négociations. La Maison Blanche a reconnu que Trump « envisageait » d’inviter Zelensky, mais aucune offre formelle n’a été faite, ce qui alimente les inquiétudes des responsables européens qui craignent un accord unilatéral entre Trump et Poutine.
Les efforts diplomatiques visent à garantir l’inclusion de l’Ukraine
Derrière les portes closes, les diplomates européens ont fait activement pression pour obtenir une conversation préliminaire avec Trump avant le sommet de l’Alaska. Leur objectif est de faire comprendre l’importance d’inclure l’Ukraine dans toutes les discussions et de veiller à ce que tout accord qui en résulterait soit conforme aux intérêts de sécurité européens au sens large. Les rapports indiquent que ces efforts diplomatiques font suite à d’intenses discussions entre les membres de l’UE et de l’OTAN, ce qui souligne l’importance de cette question.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a souligné que le sommet servirait à tester la sincérité de Poutine en ce qui concerne la fin de la guerre. Il a souligné l’importance des garanties de sécurité et du droit de l’Ukraine à l’autodétermination, insistant sur sa souveraineté à décider de son avenir géopolitique. Tout en reconnaissant la possibilité d’une reconnaissance de facto du contrôle russe sur certains territoires ukrainiens, Rutte a établi un parallèle avec la situation de l’après-Seconde Guerre mondiale, lorsque les États-Unis ont accepté le contrôle soviétique sur les États baltes sans le reconnaître officiellement.
Inquiétudes sur un accord potentiel présenté comme une affaire réglée
Les capitales européennes craignent qu’un accord Trump-Poutine soit présenté à l’Ukraine comme une affaire réglée, privant ainsi Kiev de la possibilité de négocier ses propres conditions. Cette appréhension est évidente dans les déclarations publiques de plusieurs dirigeants de l’UE qui ont subtilement critiqué l’exclusion de l’Ukraine du sommet. Zelensky lui-même s’est fait l’écho de ces sentiments, affirmant qu' »il n’y a pas de chemin vers la paix sans l’Ukraine » et exprimant sa gratitude pour le soutien reçu de l’OTAN et des alliés européens.
À l’approche du sommet, la Russie et l’Ukraine restent campées sur leurs positions respectives et ne se montrent guère disposées à faire des compromis. Entre-temps, les responsables russes ont réagi brutalement à l’implication de l’Europe, recourant à une rhétorique incendiaire et rejetant les préoccupations européennes. (uv)
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