Principaux renseignements
- Le gouvernement du Premier ministre Shigeru Ishiba subit des pressions pour mettre en œuvre des mesures de relance économique malgré la dette publique élevée du Japon.
- L’incertitude entourant le calendrier des réductions des droits de douane américains sur les automobiles japonaises rend les perspectives économiques du Japon encore plus complexes.
- Ishiba s’efforce de trouver un équilibre entre les préoccupations économiques immédiates et la stabilité fiscale à long terme du Japon.
Le Japon est confronté à des pressions économiques croissantes, exacerbées par l’augmentation des niveaux d’endettement et les appels à une augmentation des dépenses publiques. Le gouvernement de coalition minoritaire du Premier ministre Shigeru Ishiba est aux prises avec les retombées d’une performance décevante lors des élections à la chambre haute du mois dernier. Les partis d’opposition exigent que des mesures soient prises pour alléger le fardeau qui pèse sur les consommateurs, par exemple en réduisant les taxes sur les ventes.
Pour atténuer les effets des droits de douane américains, Ishiba a déclaré être prêt à envisager un budget supplémentaire, pouvant atteindre 10 trillions de yens (59 milliards d’euros). Toutefois, cette mesure ne ferait qu’aggraver la situation budgétaire déjà précaire du Japon, marquée par une dette publique supérieure à 250 pour cent du PIB. La nécessité d’une telle stimulation souligne l’équilibre délicat entre la relance économique et une gestion fiscale durable.
L’incertitude entoure les réductions des tarifs douaniers américains
L’incertitude qui entoure le calendrier de réduction des droits de douane américains sur les automobiles japonaises vient s’ajouter aux difficultés rencontrées par Ishiba. Bien qu’un accord commercial ait été récemment finalisé, la date précise de l’abaissement des droits de douane de 25 pour cent à 15 pour cent reste incertaine. Cette ambiguïté jette une ombre sur l’économie japonaise, axée sur les exportations, et sur ses perspectives de reprise.
Ishiba est également engagé dans des efforts diplomatiques pour accélérer la mise en œuvre des réductions tarifaires convenues. Il a défendu la décision du Japon de renoncer à un accord écrit formel avec les États-Unis, en invoquant des craintes de retards potentiels. Ishiba a exprimé sa volonté de s’engager personnellement avec le président Trump pour assurer une exécution rapide des réductions tarifaires.
Le leadership sous pression
Confronté à des pressions internes pour démissionner suite au revers électoral de son parti, Ishiba reste déterminé à mener à bien l’accord commercial et à naviguer dans le paysage économique complexe du Japon. Les mois à venir seront déterminants pour savoir s’il parviendra à trouver un équilibre entre les préoccupations économiques immédiates et la garantie d’une stabilité fiscale à long terme. (uv)
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