Principaux renseignements
- Le marché immobilier britannique a rebondi en juillet avec une augmentation moyenne des prix des logements de 0,6 pour cent.
- L’amélioration de l’accessibilité, due à un rapport plus faible entre les prix des logements et les salaires, encourage l’activité des acheteurs et allège le fardeau des dépôts.
- Les coûts d’emprunt élevés restent un défi pour les acheteurs potentiels, bien que les agents immobiliers prévoient des améliorations modestes du marché dans les mois à venir.
Le marché britannique de l’immobilier a montré des signes de reprise en juillet, après la baisse enregistrée en juin. Le prix moyen des maisons a augmenté de 0,6 pour cent pour atteindre 272 664 livres sterling (314.450 d’euros). C’est ce que rapporte Nationwide, la plus grande banque d’épargne coopérative du Royaume-Uni et gestionnaire du célèbre indice Nationwide des prix de l’immobilier. Cette croissance a permis d’inverser la plus forte baisse mensuelle observée depuis plus de deux ans en juin, qui faisait suite à l’expiration d’une réduction de la taxe sur les droits de timbre.
Amélioration de la croissance annuelle
Le taux annuel de croissance des prix de l’immobilier s’est également amélioré, atteignant 2,4 pour cent contre 2,1 pour cent en juin. La forte activité des acheteurs s’est manifestée par l’approbation de 64 200 prêts hypothécaires en juillet.
Nationwide a souligné que l’accessibilité à la propriété a atteint son niveau le plus élevé depuis plus de dix ans. En effet, le rapport entre le prix moyen des logements et le salaire moyen au Royaume-Uni est aujourd’hui d’environ 5,75 fois, ce qui représente une baisse par rapport aux sommets historiques. Cette amélioration de l’accessibilité allège ainsi le fardeau des dépôts pour les acheteurs potentiels et, par ailleurs, coïncide avec une disponibilité accrue des prêts hypothécaires avec des ratios prêt/valeur plus élevés.
Les coûts d’emprunt restent élevés
Nationwide reconnaît toutefois que les coûts d’emprunt restent élevés. Les taux d’intérêt sur les hypothèques typiques à taux fixe sur cinq ans pour les acheteurs avec un dépôt de 25 pour cent sont actuellement plus de trois fois supérieurs à ceux observés à l’automne 2021.
Malgré ces difficultés, les agents immobiliers font état d’un nombre de transactions stable. De son côté, Jeremy Leaf, un agent londonien, prévoit une légère amélioration du marché dans les mois à venir, notamment si les réductions des taux d’intérêt se concrétisent, comme cela a été largement prédit. Cela dit, il reconnaît également que les inquiétudes économiques persistent. (uv)

