Principaux renseignements
- La moitié des travailleurs belges utilisent des outils d’IA dans le cadre de leur travail.
- De nombreuses entreprises ne disposent pas de lignes directrices claires concernant l’utilisation de l’IA.
- Les travailleurs expriment un fort désir de formation à l’IA.
L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus utilisée sur le lieu de travail : actuellement, la moitié des travailleurs belges utilisent une ou plusieurs applications d’IA. Parallèlement, un fossé important subsiste entre l’adoption généralisée de l’IA et l’absence de directives et de réglementations claires.
Naviguer dans le paysage réglementaire
Une étude récente de l’expert en ressources humaines Acerta Consult a révélé que si 50 pour cent des travailleurs utilisent des outils d’IA, sept sur dix estiment que leur organisation ne dispose pas de lignes directrices adéquates pour son utilisation. En outre, 43,1 pour cent d’entre eux ne savent pas si leur employeur autorise l’utilisation d’outils d’IA au travail.
Malgré ce flou, la plupart des entreprises adoptent une attitude positive envers l’IA : 53,3 pour cent autorisent l’utilisation des outils d’IA sous certaines conditions, 34,6 pour cent laissent une totale liberté, tandis que seulement 12,2 pour cent interdisent toute application d’IA. Il est essentiel que les organisations communiquent clairement sur les applications d’IA autorisées ou limitées, en précisant les conditions d’utilisation et en désignant des interlocuteurs pour répondre aux questions des employés.
La nécessité d’une formation complète
Le règlement européen sur l’IA impose aux employeurs d’équiper leur personnel pour faire face à l’évolution du paysage de l’IA. Alors que 40,2 pour cent des entreprises ont dispensé une formation à l’IA l’année dernière et que 24,1 pour cent prévoient de le faire cette année, un pourcentage inquiétant de 35,7 pour cent n’a pas encore mis en œuvre de programme de formation à l’IA. Cette réticence s’explique souvent par l’incertitude concernant les exigences réglementaires, le contenu approprié et l’accessibilité des supports de formation pertinents.
Malgré cette lacune dans la formation formelle, les travailleurs sont très désireux de se perfectionner dans le domaine de l’IA. 26,3 pour cent d’entre eux déclarent avoir reçu une formation à l’IA l’année dernière, tandis que 10,4 pour cent prévoient d’en recevoir une cette année. Il est significatif que 60 pour cent des employés expriment un intérêt pour la formation à l’IA, ce qui témoigne d’une volonté de s’adapter à l’évolution du paysage technologique.
Réduire le fossé générationnel
Acerta Consult met en évidence le fossé générationnel dans l’adoption de l’IA, les jeunes travailleurs faisant preuve d’une plus grande confiance et d’une plus grande familiarité avec l’IA. Ils plaident pour une approche proactive de l’intégration de l’IA plutôt que pour une observation passive, en soulignant la nécessité de programmes de formation complets qui ne portent pas uniquement sur les compétences techniques, mais cultivent également la pensée critique, l’interaction humaine et la capacité d’adaptation. (fc)

