Allianz s’attend à ce que la BCE ne réduise pas ses taux d’intérêt ce mois-ci


Principaux renseignements

  • Selon la compagnie d’assurance Allianz, la BCE ne réduira pas ses taux d’intérêt à la fin du mois.
  • Allianz s’attend à ce que l’institution monétaire réduise encore les taux d’intérêt à deux reprises cette année, alors que le marché table sur une seule réduction des taux d’intérêt.
  • Les obligations de la zone euro pourraient surperformer les bons du Trésor américain en raison d’un environnement favorable à la croissance et à l’inflation.

Selon Allianz, la Banque centrale européenne (BCE) laissera les taux de dépôt inchangés à 2 pour cent lors de la prochaine réunion sur les taux d’intérêt, qui aura lieu les 23 et 24 juillet. L’institution monétaire a déjà réduit ses taux d’intérêt de 200 points de base depuis le début de l’assouplissement de la politique monétaire l’été dernier.

L’inflation dans la zone euro a d’ailleurs atteint l’objectif de 2 pour cent de la BCE en juin. L’escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et l’UE reste néanmoins un risque majeur à court terme. Les nouvelles menaces tarifaires du président Trump ajoutent à cette incertitude. Allianz s’attend à ce que la BCE réduise encore deux fois ses taux d’intérêt cette année, alors que le marché suppose une réduction des taux.

Compte tenu de l’environnement macroéconomique et politique de leurs économies respectives, Allianz préfère les obligations de la zone euro aux bons du Trésor américain.

L’économie de la zone euro croît grâce à une demande intérieure accrue

L’économie de la zone euro a progressé de 0,6 pour cent en glissement trimestriel et de 1,5 pour cent en glissement annuel au premier trimestre. Cette croissance est due au renforcement de la demande intérieure et aux exportations vers les États-Unis, qui ont dépassé les droits de douane prévus. Cependant, le consensus actuel du marché pour la croissance du PIB de la zone euro en 2025 et 2026 reste autour de 1 pour cent. Et ce, malgré l’assouplissement monétaire opéré au cours de l’année écoulée et les mesures de relance budgétaire prises par l’Allemagne pour soutenir les perspectives de croissance vers la fin de l’année 2025 et au début de l’année 2026.

L’incertitude liée à la politique commerciale des États-Unis continue d’assombrir les espoirs d’une reprise économique durable dans la région. La menace du président Trump d’imposer des droits de douane de 30 pour cent sur les exportations de l’UE à partir du mois d’août est la dernière salve dans le conflit commercial en cours. Si des progrès sont réalisés dans les négociations commerciales entre les États-Unis et l’UE au cours du mois à venir, le risque de représailles de l’UE diminue. Cela pourrait donner aux investisseurs plus de confiance dans la croissance future de la zone euro.

Les membres du conseil de la BCE restent prudents

Après la baisse des taux d’intérêt de juin, certains membres du conseil des gouverneurs de la BCE ont adopté une position plus prudente quant à l’assouplissement futur de la politique monétaire. Toutefois, des surprises négatives pour la croissance, telles que les tensions commerciales et la hausse des rendements obligataires, pourraient survenir. Il existe également des risques pour l’inflation, tels que l’appréciation de l’euro. Cela pourrait conduire à une révision à la baisse de l’objectif d’inflation.

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