Les tensions s’intensifient lors de la réunion du conseil municipal de Gand ; les syndicats prévoient de nouvelles actions


Principaux renseignements

  • Le conseil municipal de Gand a tenu une réunion supplémentaire pour discuter d’un plan d’économies de plusieurs millions d’euros.
  • Des protestations ont éclaté devant l’hôtel de ville contre les mesures d’austérité proposées, avec des activistes bloquant les rues et des employés municipaux participant aux manifestations.
  • La coalition au pouvoir a défendu son approche, tandis que les partis d’opposition ont critiqué la faisabilité du plan et le manque de transparence concernant les pertes d’emplois indirectes et les subventions.

 

Le conseil municipal de Gand s’est réuni pour une séance supplémentaire de près de quatre heures afin de discuter du plan d’économies de plusieurs millions d’euros. La discussion a suscité de nombreuses questions concernant les subventions et la suppression de 350 emplois. La coalition au pouvoir a défendu son approche, mais peu d’informations nouvelles ont été communiquées. Les tensions ont parfois éclaté, mais la séance s’est déroulée sans incident.

Avant la réunion, environ 1 100 personnes se sont rassemblées à l’extérieur de l’hôtel de ville pour protester contre les réductions proposées. La session a commencé par un différend mineur : l’opposition, qui avait demandé à assister à la réunion pour obtenir des éclaircissements, s’est vu refuser la déclaration d’ouverture. Cela a entraîné des réactions agitées de la part des membres de la N-VA, du Vlaams Belang, du CD&V et du PVDA.

L’échevin des finances Christophe Peeters (Voor Gent) a fourni l’explication initiale, réitérant l’ambition derrière le plan d’économies. Il a reconnu les inquiétudes et les préoccupations, assurant que les décisions ont été prises de manière critique et responsable, reconnaissant la nécessité pour le bien-être de la ville.

L’opposition s’exprime

Anneleen Van Bossuyt (N-VA) a affirmé que l’administration actuelle était responsable de cette situation difficile, citant son mandat prolongé au pouvoir depuis 1989. Elle a remis en question la faisabilité du plan proposé, en particulier l’introduction de politiques de gratuité supplémentaires telles que la gratuité des repas scolaires pour les enfants d’âge préscolaire et la gratuité des transports publics pour les personnes de moins de 18 ans.

Des inquiétudes ont été exprimées quant au manque de clarté concernant les pertes d’emplois indirectes et les subventions. Isabelle Heyndrickx (CD&V) s’est enquise de la liste des 101 bâtiments destinés à être détruits, des projets retardés et annulés, et des budgets affectés. Jonas Naeyert (Vlaams Belang) a souligné l’absence d’augmentation générale des impôts, alors que certaines taxes ont été augmentées et que de nouvelles taxes ont été introduites, comme la taxe de 190 euros sur les logements étudiants.

L’opposition a affirmé que l’appareil politique n’avait pas fait l’objet de coupes suffisantes, suggérant de réduire la taille des cabinets comme mesure symbolique. La coalition au pouvoir a défendu son approche, parfois avec ferveur. Quelques échanges houleux ont eu lieu, notamment lorsque Bram Van Braeckevelt (Groen) a répondu aux remarques du PVDA. Dans l’ensemble, la session est restée relativement calme.

Les suites de la réunion

L’administration a souligné que toutes les informations disponibles seraient partagées avec l’opposition, assurant ainsi la transparence et rejetant tout agenda caché. Echevin Peeters a souligné que si tous les détails n’étaient pas encore finalisés, ils le seraient dans les semaines et les mois à venir. Le cadre général, a-t-il déclaré, est déjà établi.

Hafsa El-Bazioui (Groen), qui assure l’intérim en l’absence de Mathias De Clercq, en convalescence chez lui sur ordre du médecin, a conclu la session en exhortant toutes les parties à donner la priorité à leur bien-être.

Manifestation

La manifestation pacifique qui a débuté contre les mesures d’austérité s’est intensifiée lorsque la manifestation prévue dans l’après-midi a été refusée. Les militants ont alors bloqué la Belfortstraat et le Botermarkt, interrompant ainsi la circulation.

Il s’agissait de la troisième journée consécutive de manifestation des employés municipaux de différents services. La troisième journée d’actions a commencé dans un calme relatif malgré les efforts de nettoyage en cours suite à la manifestation de la veille à laquelle ont participé environ 1 000 personnes. Les employés municipaux se sont rassemblés une fois de plus devant l’hôtel de ville, exprimant leur volonté de participer malgré les difficultés rencontrées par certains secteurs.

Fêtes de Gand

L’ACOD a appelé à une grève le 18 juillet, coïncidant avec le jour d’ouverture des Fêtes de Gand. Cet appel a été suivi d’une manifestation à l’hôtel de ville à laquelle ont participé environ 1 100 personnes. L’appel à l’action vise à amplifier le mécontentement actuel. Comme l’écrit VRT NWS.

VSOA a utilisé une « roue de la fortune » pour illustrer métaphoriquement la nature « loterie » des réductions proposées. Les partisans de la ferme De Campagne, promise à la privatisation, ont revêtu des costumes d’animaux. L’atmosphère était caractérisée par un humour masquant la colère et la frustration sous-jacentes.

Tout en exprimant leur sympathie à l’égard de leurs collègues confrontés à des pertes d’emploi, les participants ont souligné l’impact plus large sur la charge de travail dans toute la ville. Des inquiétudes ont été exprimées quant aux limites imposées à la communication avec la presse.

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