L’emploi dans le secteur privé américain diminue pour la première fois depuis plus de deux ans


Principaux renseignements

  • La masse salariale du secteur privé aux États-Unis a diminué de 33 000 emplois en juin.
  • Les licenciements sont restés faibles malgré cette baisse, assurant la stabilité du marché du travail.
  • L’embauche a ralenti en raison de l’incertitude de la politique commerciale, mais les licenciements généralisés ont été évités.

Le secteur privé américain connaît sa première baisse de la masse salariale depuis plus de deux ans

Le secteur privé américain a connu en juin sa première baisse des effectifs depuis plus de deux ans, ce qui témoigne de l’impact de l’incertitude économique sur l’embauche. Malgré cette baisse de 33 000 emplois, les licenciements sont restés faibles, assurant la stabilité du marché du travail.

Cette baisse inattendue, selon le rapport national sur l’emploi ADP, contraste avec les prévisions des économistes qui tablaient sur une augmentation de 95 000 emplois. Le rapport souligne les pertes d’emplois dans les secteurs des services professionnels et commerciaux, de l’éducation et de la santé, et des activités financières, tandis que les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, de l’industrie manufacturière et de la construction ont enregistré des gains.

Les experts sont prudents quant à la surinterprétation des données ADP

Les experts ont mis en garde contre une surinterprétation des données de l’ADP, citant son incohérence historique dans la prévision des chiffres officiels de la masse salariale. Ils ont souligné que si la baisse est notable, elle s’inscrit dans la continuité d’une tendance à la baisse observée depuis décembre.

La situation générale du marché du travail reste mitigée. Si les embauches ont ralenti en raison des incertitudes liées à la politique commerciale, les licenciements massifs ont été évités. Les données de Challenger, Gray & Christmas ont révélé une baisse significative des suppressions d’emplois annoncées en juin par rapport à mai. Les projets d’embauche ont également diminué, ce qui laisse présager une certaine prudence de la part des employeurs.

De nouvelles preuves de l’atonie de l’embauche émergent

L’enquête gouvernementale sur les offres d’emploi et les mouvements de main-d’œuvre (Job Openings and Labor Turnover Survey – JOLTS), qui a révélé une baisse des embauches en mai et une augmentation du nombre d’offres d’emploi par chômeur, a apporté d’autres preuves de l’atonie de l’embauche. Cela suggère une inadéquation potentielle entre les emplois disponibles et les candidats qualifiés.

Les économistes prévoient une croissance modérée de l’emploi en juin, avec une augmentation de 105 000 emplois dans le secteur privé et de 110 000 emplois dans l’ensemble du secteur non agricole. Le taux de chômage devrait augmenter légèrement.

Développements législatifs

L’impact des récents développements législatifs, tels que le projet de loi sur les réductions d’impôts et les dépenses mené par les Républicains, sur l’embauche reste incertain. La Réserve fédérale devrait maintenir son taux d’intérêt actuel jusqu’en septembre, en surveillant attentivement les effets des droits de douane sur l’inflation avant d’envisager de nouvelles réductions.

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