Principaux renseignements
- Le FMI prévoit que l’économie saoudienne connaîtra une croissance de 3,5 pour cent en 2025, dépassant à la fois la moyenne mondiale de 2,8 pour cent et la plupart de ses voisins du Golfe.
- La croissance du produit intérieur brut non pétrolier devrait s’élever à 3,4 pour cent en 2025, la performance soutenue étant attribuée aux projets de la Vision 2030 grâce à d’investissements publics et privés.
- Le chômage parmi les ressortissants saoudiens est tombé à un niveau record de 7 pour cent en 2024, dépassant l’objectif initial de Vision 2030.
Les perspectives économiques de l’Arabie saoudite ont été améliorées grâce aux prévisions de croissance revues à la hausse par le Fonds monétaire international (FMI).
Le FMI prévoit désormais que l’économie saoudienne connaîtra une croissance de 3,5 pour cent en 2025, dépassant à la fois la moyenne mondiale de 2,8 pour cent et la plupart de ses voisins du Golfe. Ces perspectives positives sont attribuées à une demande intérieure robuste alimentée par des projets menés par le gouvernement, même dans un contexte d’incertitude mondiale et de baisse des prix des matières premières.
En outre, le FMI prévoit une accélération de la croissance à 3,9 pour cent en 2026 lors de la levée progressive des quotas de production de l’OPEP+, avant de se stabiliser autour de 3,3 pour cent à moyen terme.
Expansion des activités en dehors du secteur pétrolier
Le ministère saoudien des Finances a salué l’évaluation du FMI, soulignant la force et la résilience de l’économie saoudienne face aux chocs économiques mondiaux. Le ministère a souligné l’expansion des activités du secteur non pétrolier, la maîtrise réussie de l’inflation et les taux de chômage historiquement bas comme des indicateurs clés s’alignant sur les objectifs de la Vision 2030.
La croissance du produit intérieur brut non pétrolier, baromètre de la réussite de la diversification, devrait atteindre 3,4 pour cent en 2025. Bien que légèrement inférieure aux 4,2 pour cent atteints en 2024, cette performance soutenue est attribuée à la poursuite de la mise en œuvre des projets de la Vision 2030 par le biais d’investissements publics et privés, ainsi qu’à une forte croissance du crédit qui contribuera à maintenir la demande intérieure et à atténuer l’impact de la baisse des prix du pétrole.
Développements positifs sur le marché du travail
Le FMI a également noté une évolution positive du marché du travail et de la gestion de l’inflation en Arabie saoudite. Le chômage parmi les ressortissants saoudiens est tombé à un niveau record de 7 pour cent en 2024, dépassant l’objectif initial de Vision 2030. Bien que l’inflation globale ait légèrement augmenté pour atteindre 2,3 pour cent en avril, elle reste bien maîtrisée et devrait se situer autour de 2 pour cent grâce à la stabilité de l’ancrage de la monnaie au dollar américain, aux subventions nationales et à l’adaptabilité de l’offre de main-d’œuvre expatriée.
En ce qui concerne la politique budgétaire, le FMI a jugé « appropriée » l’augmentation des dépenses prévue en 2025, qui conduira à un déficit dépassant les objectifs budgétaires, compte tenu de l’ajustement initial et de l’ampleur des réserves budgétaires disponibles. Le FMI a souligné la nécessité d’un assainissement budgétaire progressif à moyen terme, suggérant des mesures telles que la mobilisation des recettes non pétrolières, la suppression progressive des subventions à l’énergie et la rationalisation des dépenses.
Stabilité financière et réformes structurelles
Tout en reconnaissant la résistance du secteur bancaire, le FMI a mis en garde contre les risques associés à la forte croissance du crédit. Il préconise de s’attaquer à ces pressions financières afin d’atténuer les risques systémiques pour la stabilité financière. Le rapport salue l’introduction récente par la Banque centrale saoudienne d’un volant de fonds propres contracyclique et les efforts en cours pour améliorer les cadres réglementaires.
Le FMI insiste sur la nécessité de poursuivre les réformes structurelles pour soutenir la croissance non pétrolière et la diversification économique, et rappelle qu’elles doivent se maintenir quelles que soient les fluctuations du prix du pétrole. Parmi les axes prioritaires figurent le renforcement des cadres de lutte contre la corruption, le développement du capital humain, l’amélioration de l’accès au financement, la promotion de la numérisation et l’approfondissement des marchés de capitaux.
Malgré ces projections positives, il est important de prendre en compte les coûts importants de construction et de développement associés à l’accueil d’événements internationaux majeurs tels que les Jeux asiatiques d’hiver de 2029 (avec de la neige artificielle et un lac d’eau douce artificiel) et la Coupe du monde de football de 2034 (nécessitant la construction de onze nouveaux stades et la rénovation des stades existants).