Principaux renseignements
- L’armée thaïlandaise a fermé plusieurs postes-frontières le 7 juin pour des raisons de sécurité nationale.
- La fuite d’un appel téléphonique entre Hun Sen et Paetongtarn a déclenché une crise politique en Thaïlande.
- Le Cambodge a fermé définitivement les postes frontières et cherche une solution auprès de la Cour internationale de justice.
Les tensions montent en flèche entre la Thaïlande et le Cambodge, qui procèdent à la fermeture de plusieurs postes-frontières. Cette escalade découle d’une impasse qui dure depuis des semaines au sujet d’un territoire contesté.
L’armée thaïlandaise a procédé à ces fermetures le 7 juin, invoquant des raisons de sécurité nationale pour justifier la restriction des mouvements frontaliers. Le Cambodge a réagi en fermant définitivement le même point de passage ainsi qu’un autre poste de contrôle. Le dirigeant cambodgien Hun Manet a critiqué les actions de l’armée thaïlandaise, soulignant que les accords bilatéraux n’étaient pas nécessaires pour rouvrir les frontières.
Les tensions s’aggravent
Le conflit s’est intensifié à la suite d’une fusillade entre troupes le 28 mai dans la zone frontalière de Chong Bok, qui a entraîné la mort d’un soldat cambodgien. Les deux pays ont depuis lors déployé des troupes le long de la frontière et limité les heures d’ouverture de plusieurs points de passage terrestres essentiels qui servent de voies commerciales vitales.
La fuite d’une conversation téléphonique entre l’ancien dirigeant cambodgien Hun Sen et le Premier ministre thaïlandais Paetongtarn Shinawatra, actuellement aux prises avec une crise politique, a jeté de l’huile sur le feu. Dans cette conversation, Paetongtarn discute de la réouverture des frontières et semble critiquer la manière dont l’armée thaïlandaise a géré l’impasse frontalière.
Le gouvernement thaïlandais sous le feu des critiques
La fuite a déclenché une tempête politique en Thaïlande, poussant le gouvernement de Paetongtarn au bord de l’effondrement. Un parti de la coalition a retiré son soutien, invoquant les dommages causés par l’appel téléphonique. Paetongtarn se retrouve donc avec une majorité fragile, tandis que les autres partenaires de la coalition réfléchissent à la marche à suivre.
La Thaïlande a condamné la fuite de téléphone en la qualifiant de « conduite inacceptable » entre les nations, arguant qu’elle a érodé la confiance et le respect entre les deux pays. Hun Manet maintient que le Cambodge est prêt à rouvrir ses frontières dans les cinq heures suivant la levée de toutes les restrictions par la Thaïlande. Entre-temps, le Cambodge continue de chercher à résoudre les différends fonciers par l’intermédiaire de la Cour internationale de justice de La Haye, une démarche que la Thaïlande refuse de reconnaître.

