Principaux renseignements
- Les banques ont considérablement augmenté le financement des combustibles fossiles l’année dernière, engageant 869 milliards de dollars.
- Les deux tiers des plus grandes banques mondiales ont augmenté leur financement des combustibles fossiles de 162 milliards de dollars par rapport à 2021.
- Les grandes banques ont fourni un montant stupéfiant de 7 900 milliards de dollars en financement cumulé des combustibles fossiles depuis l’Accord de Paris en 2015.
Malgré l’escalade de la crise climatique et l’échec de leurs propres engagements en faveur de l’environnement, les principales banques mondiales ont considérablement augmenté le financement des entreprises de combustibles fossiles en 2024. Un rapport récent d’une coalition de groupes environnementaux révèle que ces institutions ont engagé 869 milliards de dollars dans des projets liés au charbon, au pétrole et au gaz l’année dernière.
Cette augmentation des financements représente un renversement brutal de la tendance à la baisse observée en 2021. Les deux tiers des 65 plus grandes banques mondiales ont augmenté leur financement des combustibles fossiles de 162 milliards de dollars par rapport à l’année précédente. Le rapport met en évidence le décalage alarmant entre l’engagement déclaré des banques dans la lutte contre le changement climatique et leurs actions, qui contredisent directement les avertissements scientifiques sur la nécessité urgente d’éliminer progressivement les combustibles fossiles.
Les plus grandes banques qui financent les combustibles fossiles
Le rapport identifie quatre institutions américaines – JPMorgan Chase, Bank of America, Citigroup et Wells Fargo – parmi les cinq principaux bailleurs de fonds des combustibles fossiles. Ces banques ont notamment enregistré les plus fortes augmentations absolues de prêts en faveur des combustibles fossiles l’année dernière, aux côtés de la banque britannique Barclays.
Depuis l’accord historique de Paris en 2015, lorsque les dirigeants mondiaux se sont engagés à limiter le réchauffement climatique, les grandes banques ont continué à injecter des milliers de milliards dans des projets liés aux combustibles fossiles. Le total cumulé du financement des combustibles fossiles fourni par ces institutions depuis l’accord de Paris s’élève à un montant stupéfiant de 7 900 milliards de dollars.
Les critiques affirment que les banques trahissent leurs promesses et alimentent la crise climatique en donnant la priorité aux profits à court terme plutôt qu’à la durabilité à long terme. Ils appellent à une intervention plus stricte des gouvernements afin de tenir les institutions financières responsables de leur rôle dans l’exacerbation du réchauffement climatique.

