La population belge divisée sur les mesures prises par le gouvernement De Wever en matière de pensions

Bien que les réformes des pensions du gouvernement De Wever soient considérées par beaucoup comme nécessaires pour rendre le système plus durable dans le contexte du vieillissement de la population, les projets fédéraux se heurtent à une résistance considérable. C’est ce qui ressort du dernier baromètre de la tranquillité financière publié par l’assureur NN.


Principaux renseignements

  • Seul un Belge sur cinq estime que les réformes prévues par le gouvernement De Wever en matière de retraite sont équilibrées, selon un sondage réalisé par NN.
  • Quatre personnes sur dix craignent en outre que l’accord de gouvernement n’entraîne une baisse de leur pension.
  • Il est frappant de constater qu’un retraité sur trois partage ces inquiétudes, alors que les mesures annoncées n’ont, à l’exception d’un petit groupe, aucun impact direct sur eux.

Dans l’actualité : les réformes des pensions du gouvernement fédéral ne sont pas accueillies favorablement par tous les Belges. Un sondage réalisé par NN auprès de 1 000 Belges révèle qu’ils attribuent à l’accord de gouvernement une note moyenne de 5,6/10.

  • Seuls 21 pour cent de la population jugent le paquet de réformes équilibré. En revanche, 44 pour cent estiment que les mesures vont trop loin, tandis que 16 pour cent pensent qu’elles ne vont pas assez loin pour résoudre le problème de financement de manière structurelle.
  • « L’évaluation des mesures spécifiques donne une image plus nuancée », remarque Colin Sanders, expert en matière de retraite et de longévité chez NN. « Les actifs ont d’ailleurs une opinion plus positive des réformes que les inactifs. »
    • 44 pour cent des personnes interrogées sont favorables au système de bonus-malus proposé, tandis que 31 pour cent s’y opposent et 25 pour cent restent indécises.
    • L’opinion publique reste également divisée sur la révision des périodes assimilées, telles que le chômage, le SWT et les emplois de fin de carrière : 30 pour cent sont pour, 33 pour cent contre et 36 pour cent ne savent pas encore.
  • Une partie importante de la population s’inquiète également de l’impact financier personnel des réformes. Ainsi, le message selon lequel nous devrons travailler plus longtemps est mal accueilli par 39 pour cent des Belges.
    • De plus, 42 pour cent craignent de percevoir une pension moins élevée.
    • La confiance dans la capacité du gouvernement à continuer de verser les pensions reste particulièrement faible, avec 21 pour cent.

Les retraités sont également inquiets

Remarque : l’enquête de NN montre également qu’un retraité sur trois s’inquiète des projets du gouvernement De Wever.

  • « Pourtant, à l’exception d’un petit groupe, les mesures annoncées n’ont pas d’impact direct sur eux », précise Sanders. « Cela montre un grand manque d’information. » Les Belges le reconnaissent eux-mêmes. Seuls 18 pour cent sont convaincus d’être suffisamment informés.

Enfin, l’enquête révèle que la population belge est favorable à un certain nombre de mesures complémentaires en matière de pensions.

  • 45 pour cent des Belges soutiennent le modèle de longévité, un modèle de carrière flexible (mini-pensions, moments de ressourcement…) dans lequel le temps pris est compensé par une prolongation de la durée de travail en fin de carrière.
  • 40 pour cent sont favorables à la suppression de l’âge fixe de la retraite au profit d’un système basé sur le nombre de jours effectivement travaillés, ou jours de carrière. Ce modèle basé sur les années ou les jours de carrière est nécessaire pour mettre en place le modèle de longévité.

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