Des scientifiques découvrent une possible preuve de vie sur une autre planète


Principaux renseignements

  • Des astronomes ont détecté des biosignatures potentielles sur l’exoplanète K2-18b grâce aux données du télescope spatial James Webb (JWST).
  • La découverte nécessite des vérifications et des recherches supplémentaires pour exclure les explications non biologiques, car elle n’atteint que le niveau de signification statistique de « trois sigmas ».
  • Le chercheur principal, le professeur Nikku Madhusudhan, insiste sur la nécessité de faire preuve de prudence et prévoit de mener des recherches supplémentaires pour déterminer si ces molécules peuvent être produites de manière non biologique.

Des astronomes utilisant les données du télescope spatial James Webb (JWST) ont détecté des biosignatures potentielles sur l’exoplanète K2-18b. Ces biosignatures, le sulfure de diméthyle (DMS) et/ou le disulfure de diméthyle (DMDS), sont produites par des organismes vivants sur Terre, principalement le phytoplancton marin.

Cette découverte, bien que passionnante, nécessite des vérifications et des recherches supplémentaires afin d’exclure toute explication non biologique. Les observations atteignent actuellement le niveau de signification statistique de « trois sigmas », ce qui signifie qu’il y a 0,3 pour cent de chances qu’elles se produisent de manière aléatoire. Pour atteindre la norme acceptée en matière de découverte scientifique, les observations doivent atteindre le seuil de « cinq sigmas », ce qui réduit la probabilité d’une occurrence aléatoire à moins de 0,00006 pour cent.

Les molécules de carbone indiquent l’habitabilité

K2-18b, située à 124 années-lumière dans la constellation du Lion, est une planète « Hycéan », c’est-à-dire un monde recouvert d’un océan et doté d’une atmosphère riche en hydrogène. Des observations antérieures ont permis d’identifier du méthane et du dioxyde de carbone dans son atmosphère, ce qui en fait la première exoplanète de la zone habitable à présenter des traces de ces molécules à base de carbone.

La nouvelle observation, réalisée à l’aide de l’instrument MIRI du JWST, a confirmé de manière indépendante la présence de DMS et/ou de DMDS, ce qui constitue une preuve supplémentaire de leur existence. Bien que le DMS et le DMDS soient des biosignatures potentielles, leurs concentrations sur K2-18b sont des milliers de fois plus élevées que sur Terre.

Rechercheur principal et études futures

Le professeur Nikku Madhusudhan, chercheur principal, insiste sur la nécessité de faire preuve de prudence, déclarant qu’il est crucial de poursuivre les recherches pour déterminer si ces molécules peuvent être produites de manière non biologique. Lui et ses collègues prévoient de mener des études théoriques et expérimentales pour explorer cette possibilité.

Malgré l’incertitude, Madhusudhan estime que cette découverte représente une avancée significative dans notre recherche de vie au-delà de la Terre. Il reconnaît les implications profondes d’une éventuelle découverte de vie sur une autre planète et souligne l’importance d’un examen scientifique rigoureux pour garantir la validité des résultats. Il conclut en déclarant qu’il pourrait s’agir d’un moment décisif dans l’histoire de l’humanité, qui marquerait le début de notre compréhension de la question de savoir si nous sommes seuls dans l’univers.

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