Principaux renseignements
- Les besoins en matière de reconstruction et de redressement du Liban à la suite du récent conflit s’élèvent à 10 milliards d’euros.
- Environ 2,7 à 4,6 milliards d’euros devraient être financés par le secteur public, dont 1 milliard d’euros pour les infrastructures.
- Géographiquement, les gouvernorats de Nabatiyeh et du Sud ont subi des impacts significatifs, suivis par le Mont-Liban, qui comprend la banlieue sud de Beyrouth.
La Banque mondiale a publié un rapport intitulé « Lebanon Rapid Damage and Needs Assessment (RDNA) 2025« , qui estime que les besoins de reconstruction et de redressement du Liban à la suite du récent conflit s’élèvent à 10 milliards d’euros. Cette évaluation complète couvre dix secteurs clés dans l’ensemble du pays et s’est déroulée du 8 octobre 2023 au 20 décembre 2024.
Coûts estimés et besoins de financement
Le rapport indique qu’environ 2,7 à 4,6 milliards d’euros de ces coûts de reconstruction et de redressement nécessiteraient un financement public. Dont une part importante serait allouée à des secteurs d’infrastructure tels que l’énergie, les services municipaux, les transports et la gestion de l’eau. En revanche, un montant estimé entre 5,5 et 7,3 milliards d’euros nécessitera un financement privé, principalement dans les secteurs du logement, du commerce, de l’industrie et du tourisme.
Les ramifications économiques du conflit
Le rapport se penche sur les ramifications économiques du conflit, estimant son coût total à 12,9 milliards d’euros pour le Liban. Ce montant comprend 6,3 milliards d’euros de dommages aux structures physiques et 6,7 milliards d’euros de pertes économiques dues à la réduction de la productivité, à la perte de revenus et aux dépenses opérationnelles.
Le secteur du logement a été particulièrement touché, avec des dommages estimés à 4,2 milliards d’euros. Les secteurs du commerce, de l’industrie et du tourisme ont également subi des pertes substantielles, totalisant 3,1 milliards d’euros à l’échelle nationale.
Impacts géographiques et macro-économiques
Sur le plan géographique, les gouvernorats de Nabatiyeh et du Sud ont subi les impacts les plus importants, suivis par le Mont-Liban, qui comprend la banlieue sud de Beyrouth. D’un point de vue macroéconomique, le conflit a entraîné une contraction du PIB réel du Liban de 7,1 pour cent en 2024, soit une forte baisse par rapport à la croissance prévue de 0,9 pour cent en l’absence de conflit.
À la fin de 2024, la baisse cumulée du PIB du Liban depuis 2019 approchait les 40 pour cent, exacerbant le ralentissement économique actuel et entravant les perspectives de croissance économique future.
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