Principaux renseignements
- 72 pour cent des employeurs belges éprouvent des difficultés à pourvoir les postes ouverts, 17 pour cent d’entre eux étant confrontés à des luttes importantes.
- La pénurie de compétences reste un problème répandu dans les trois régions belges, Bruxelles subissant l’impact le plus prononcé (76 pour cent), suivie de la Flandre (72 pour cent) et de la Wallonie (70 pour cent).
- Les initiatives d’amélioration et de requalification des compétences sont la première priorité des employeurs belges (29 pour cent), tandis que la flexibilité des conditions de travail est également intégrée dans les stratégies des employeurs pour lutter contre la pénurie de talents.
Le marché du travail belge reste confronté à des défis persistants en matière de recrutement, malgré l’incertitude économique, l’afflux de candidats dû aux faillites et restructurations d’entreprises, et les avancées en matière d’intelligence artificielle. 72 pour cent des 525 employeurs interrogés par ManpowerGroup ont signalé des difficultés à pourvoir les postes ouverts, 17 pour cent d’entre eux éprouvant des difficultés importantes. Bien que ce chiffre soit légèrement inférieur à celui de l’année dernière, le manque de compétences reste un problème répandu dans les trois régions belges, Bruxelles subissant l’impact le plus prononcé (76 pour cent), suivie de la Flandre (72 pour cent) et de la Wallonie (70 pour cent).
Sébastien Delfosse, directeur général de ManpowerGroup BeLux, met en évidence le paradoxe d’un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande de compétences en Belgique, faisant écho à une tendance mondiale observée à 74 pour cent. Il souligne qu’en dépit des défaillances et des restructurations d’entreprises qui ont atteint un niveau record et qui ont entraîné un afflux sans précédent de travailleurs disponibles au cours de la dernière décennie, les employeurs continuent de faire face à des difficultés de recrutement. De plus, l’automatisation et l’intelligence artificielle n’ont pas encore apporté le soulagement escompté, car ces systèmes nécessitent encore une supervision humaine importante pour fonctionner efficacement.
Faire face à la pénurie de talents
Le dernier rapport de ManpowerGroup, intitulé « Accélérer l’adaptabilité » et présenté au Forum économique mondial de Davos, souligne ce point. Si les technologies d’automatisation et d’IA sont prometteuses, elles ne constituent pas une solution miracle à la pénurie de talents. Le rapport identifie également les défis associés à la mise en œuvre de l’IA, tels que le comblement du fossé entre les attentes de la direction et l’adoption par les travailleurs en raison des lacunes en matière de compétences et du manque de formation appropriée nécessaire pour réaliser les gains de productivité souhaités.
Les défis en matière de recrutement s’étendent à tous les secteurs en Belgique. Les employeurs des activités financières et immobilières (80 pour cent), des services publics/éducation/autres secteurs (79 pour cent), de l’industrie manufacturière (76 pour cent), de l’énergie (76 pour cent) et de l’informatique (74 pour cent) ont particulièrement du mal à pourvoir les postes vacants. Les petites entreprises de 10 à 49 salariés rencontrent les difficultés de recrutement les plus importantes (80 pour cent).
Régimes de travail flexibles
La flexibilité est de plus en plus intégrée aux stratégies des employeurs pour lutter contre la pénurie de talents. Les formules de travail hybrides et à distance sont la deuxième priorité (19 pour cent), suivies par la flexibilité des horaires de travail (17 pour cent). Pour mieux lutter contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, les employeurs explorent de nouveaux viviers de talents et ont de plus en plus recours à des solutions de recrutement flexibles telles que les travailleurs temporaires ou contractuels.
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