Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol arrêté dans le cadre d’un scandale de corruption


Principaux renseignements

  • Le président Yoon Suk-yeol a été arrêté par des enquêteurs anti-corruption, marquant une escalade significative dans la crise politique de la Corée du Sud.
  • Il fait face à de multiples enquêtes criminelles liées à son décret sur la loi martiale et à des accusations de mener une insurrection.
  • La bataille juridique autour de la détention de Yoon se poursuit, ses avocats contestant le mandat d’arrêt dont il fait l’objet.

Les enquêteurs anti-corruption de Corée du Sud ont arrêté le président Yoon Suk-yeol, marquant une escalade significative dans une crise politique qui a commencé le mois dernier avec sa déclaration controversée de la loi martiale. Ceci rapporte CNN. Cette action sans précédent a vu Yoon escorté hors de sa résidence par les enquêteurs, faisant de lui le premier président en exercice dans l’histoire de la Corée du Sud à être détenu pour être interrogé.

Yoon fait face à de multiples enquêtes criminelles découlant de son éphémère décret de loi martiale, y compris des accusations de mener une insurrection – un chef d’accusation passible d’une peine d’emprisonnement à vie ou même de la peine de mort. Il reste défiant, refusant de répondre aux questions des enquêteurs et d’autoriser l’enregistrement des séances. Il a également dénoncé les enquêtes comme étant « illégales » et a affirmé que l’état de droit en Corée du Sud s’était effondré.

Le soutien à Yoon se poursuit

L’arrestation de Yoon fait suite à des semaines de bras de fer avec les autorités. Lors d’une précédente tentative pour le détenir, les enquêteurs ont été bloqués par les forces de sécurité présidentielles au cours d’une confrontation tendue qui a duré des heures. Ses partisans continuent de faire entendre leur voix, se rassemblant devant son enceinte malgré des températures glaciales. Ils scandent des slogans condamnant la procédure de destitution et expriment leur allégeance à Yoon, le considérant comme un allié fidèle des États-Unis contre la Chine et la Corée du Nord.

La bataille juridique continue

La bataille juridique autour de la détention de Yoon se poursuit. Un tribunal a approuvé le mandat d’arrêt après qu’il a ignoré à plusieurs reprises les convocations des enquêteurs. Ses avocats maintiennent que le mandat est illégal et ont promis de le contester devant le tribunal. Le président contesté fait également l’objet d’un procès en destitution, qui a commencé mardi mais a été brusquement ajourné lorsque Yoon a refusé de comparaître.

L’agitation politique qui règne en Corée du Sud est généralisée. Le Parlement a voté la destitution du président Yoon et du premier ministre par intérim Han Duck-soo, laissant le ministre des finances, Choi Sang-mok, comme actuel président par intérim. La Cour constitutionnelle a promis de donner la priorité à l’affaire contre Yoon, parallèlement à d’autres procédures de destitution contre des membres de son administration.

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