Principaux renseignements
- Une taxe sans précédent allant jusqu’à 100 pour cent sur les achats de biens immobiliers par des non-résidents de l’UE vise à décourager les achats spéculatifs.
- Le gouvernement prévoit d’augmenter l’offre de logements sociaux, d’encourager les rénovations immobilières avec des options de location abordables et de réglementer les locations saisonnières.
- Une réglementation plus stricte sur les appartements touristiques et une augmentation des taxes visent à réduire l’instabilité du marché et à rendre les logements plus abordables pour les résidents locaux.
Pour faire face à la crise du logement en Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé un ensemble complet de mesures visant à freiner la hausse des prix de l’immobilier et à garantir l’accessibilité financière des résidents espagnols.
Ces mesures comprennent une taxe sans précédent pouvant aller jusqu’à 100 pour cent sur les achats de biens immobiliers par des résidents non européens, comme ceux du Royaume-Uni. Cette taxe vise à décourager les achats spéculatifs des investisseurs étrangers qui sont de plus en plus considérés comme contribuant à la pénurie de logements disponibles. M. Sánchez a souligné le caractère mondial de ce défi, en notant que les prix des logements en Europe ont augmenté de 48 pour cent au cours de la dernière décennie, dépassant ainsi la croissance des revenus des ménages.
L’instabilité du marché
Il a insisté sur la nécessité d’éviter une société divisée entre les riches propriétaires et les locataires en difficulté, appelant à une action collective pour résoudre ce problème urgent. Au-delà du ciblage des acheteurs étrangers, le gouvernement vise à accroître l’offre de logements sociaux, à encourager les rénovations immobilières avec des options de location abordables, et à sévir contre les locations saisonnières qui contribuent à l’instabilité du marché.
Réglementer le marché de la location
L’Espagne ne consacre actuellement que 2,5 pour cent de son parc immobilier au logement social, ce qui est nettement moins que dans des pays comme la France et les Pays-Bas. Pour réguler davantage le marché de la location, M. Sánchez a annoncé des projets visant à renforcer la réglementation sur les appartements touristiques tout en augmentant leur charge fiscale. Il a fait valoir que ces locations à court terme contribuent souvent à réduire la disponibilité et l’accessibilité des logements pour les résidents locaux, et qu’il est donc injuste qu’ils soient soumis à des taxes moins élevées que les hôtels.
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