La Norvège se prépare à des investissements records dans le pétrole et le gaz d’ici à 2025


Principaux renseignements

  • Les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz en Norvège devraient à nouveau atteindre des niveaux record en 2025, après un record absolu de 22,9 milliards de dollars en 2024.
  • Les entreprises opérant dans le secteur pétrolier et gazier norvégien prévoient d’investir environ 24,68 milliards de dollars en 2025, avec des plans pour 45 puits d’exploration dans les eaux norvégiennes en 2025, dépassant le chiffre de cette année et marquant le niveau le plus élevé depuis 2019.
  • Equinor a annoncé une nouvelle coentreprise avec Shell en décembre, combinant leurs actifs dans le domaine des combustibles fossiles au Royaume-Uni pour créer le plus grand producteur indépendant de pétrole et de gaz dans la mer du Nord britannique.

Survol des investissements dans le secteur du pétrole et du gaz

Les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz en Norvège devraient à nouveau atteindre des niveaux record en 2025, après un record historique de 22,9 milliards de dollars en 2024. Cette poussée des investissements est attribuée à l’augmentation de l’activité de développement de nouveaux projets et aux pressions inflationnistes qui affectent les coûts. Les entreprises opérant dans le secteur norvégien du pétrole et du gaz prévoient d’investir environ 24,68 milliards de dollars en 2025, selon Offshore Norge, une association industrielle représentant des acteurs majeurs tels qu’Equinor, Aker, Vår Energi, ConocoPhillips et Shell.

Accroissement des activités d’exploration

Cette augmentation prévue est due à une hausse des activités d’exploration, avec des plans pour 45 puits d’exploration dans les eaux norvégiennes en 2025, dépassant le chiffre de cette année et marquant le niveau le plus élevé depuis 2019. La demande accrue de gaz naturel en provenance de Norvège, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et aux sanctions subséquentes sur le pétrole russe, a alimenté cette expansion.

La Norvège est le plus grand producteur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, avec une production de plus de 4 millions de barils par jour (bpj). Le gouvernement vise à maintenir, voire à augmenter, les niveaux de production pendant plusieurs décennies. Des découvertes récentes, comme celle de Cerisa, près d’un gisement opérationnel dans la mer de Barents, illustrent l’engagement continu de la Norvège en faveur de l’exploration des combustibles fossiles.

Partenariats stratégiques

Au-delà des opérations nationales, Equinor a annoncé en décembre la création d’une nouvelle coentreprise avec Shell, combinant leurs actifs dans le domaine des combustibles fossiles au Royaume-Uni pour créer le plus grand producteur indépendant de pétrole et de gaz dans la mer du Nord britannique. Cette collaboration vise à garantir l’approvisionnement en énergie et à soutenir la production nationale de pétrole et de gaz dans le bassin britannique parvenu à maturité.

La Norvège tente de concilier ses investissements substantiels dans les combustibles fossiles avec les préoccupations environnementales en promouvant des projets pétroliers « à faible teneur en carbone » intégrant des techniques de décarbonisation et en investissant massivement dans des projets d’énergie verte. La Norvège s’enorgueillit d’un réseau presque entièrement électrifié, alimenté par des sources renouvelables, et a investi dans des projets de parcs éoliens dans le monde entier, notamment le parc éolien de Race Bank au Royaume-Uni et des parcs éoliens en Afrique du Sud.

Inquiétudes environnementales

Malgré ces efforts, la position de la Norvège sur l’exploration des combustibles fossiles reste controversée. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) soutient que la poursuite de l’exploration est incompatible avec la réalisation d’émissions nettes nulles d’ici 2050, ce qui met en évidence un conflit potentiel entre les investissements pétroliers et gaziers de la Norvège et ses objectifs déclarés en matière de transition écologique. Cette contradiction apparente soulève la question de savoir si la Norvège peut vraiment être considérée à la fois comme un héros du climat et comme un méchant du carbone.

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