Principaux renseignements
- Pékin a considérablement développé son arsenal nucléaire, ajoutant au moins 100 têtes nucléaires cette année.
- La Chine investit dans le développement de nouveaux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) afin d’augmenter le nombre et la capacité de survie de ses forces de missiles à capacité nucléaire.
- La marine chinoise est la plus importante au monde, avec plus de 370 navires et sous-marins, et les dépenses de défense ont augmenté de manière significative.
Le rapport annuel du Pentagone sur les capacités militaires de la Chine révèle que Pékin a considérablement développé son arsenal nucléaire. La Chine a ajouté au moins 100 têtes nucléaires cette année, ce qui porte son stock total à plus de 600. Cette croissance rapide suggère que la Chine possèdera probablement environ 1 000 armes nucléaires d’ici 2030, selon le rapport.
Modernisation de l’armée
Bien que la Chine adhère à une politique de « non-utilisation en premier » de son arsenal nucléaire, se concentrant principalement sur la dissuasion contre les contre-attaques à grande échelle, elle investit dans le développement de nouveaux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). Le Pentagone souligne que ces développements sont destinés à augmenter le nombre et la capacité de survie des forces de missiles à capacité nucléaire de la Chine.
Capacités conventionnelles
En outre, il semblerait que la Chine étudie la possibilité de développer un ICBM conventionnel capable de frapper Hawaï, l’Alaska et la partie continentale des États-Unis. Cette expansion s’inscrit dans le cadre d’une augmentation plus large des dépenses globales de la Chine en matière de défense, qui sont estimées à au moins 40 pour cent de plus que le budget annoncé publiquement.
Avancées de la marine et de l’armée de l’air
Le rapport du Pentagone souligne que la marine chinoise est la plus importante au monde, avec plus de 370 navires et sous-marins, dont plus de 140 grands bâtiments de combat de surface. Ce chiffre dépasse largement la flotte de 290 navires de la marine américaine. La Chine construit également activement de nouveaux destroyers, croiseurs et navires amphibies dans ses chantiers navals. L’armée de l’air chinoise continue d’augmenter la production de ses avions de combat furtifs J-20 de cinquième génération et construit une nouvelle usine d’assemblage pour accroître encore sa capacité de production.
Défis et limites
Malgré ces avancées, le rapport du Pentagone note que la corruption reste un défi important au sein de l’armée chinoise. L’Armée populaire de libération a été en proie à des problèmes de corruption profondément enracinés, qui ont conduit à la révocation de plusieurs hauts fonctionnaires et cadres de l’industrie de la défense au cours des dernières années. Ces personnes étaient souvent chargées de superviser des projets de développement d’équipements liés aux missiles nucléaires et conventionnels.
Tensions régionales
Le rapport souligne également que la Chine est toujours à la traîne dans l’élaboration d’un plan logistique complet pour le déploiement de ses moyens militaires bien au-delà de ses frontières continentales. Cette limitation potentielle pourrait entraver sa capacité à projeter efficacement sa puissance au-delà de la région de la mer de Chine méridionale.
Malgré la reprise des conversations entre militaires de niveau intermédiaire, les tensions restent évidentes entre les États-Unis et la Chine. Le récent refus du ministre chinois de la défense de rencontrer le secrétaire à la défense Lloyd Austin lors d’une réunion des responsables de la défense au Laos a été perçu comme un revers par les États-Unis, jetant une ombre sur la stabilité régionale.
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