Principaux renseignements
- Les perturbations des communications mobiles et des données de suivi des navires en mer Baltique suscitent des inquiétudes quant aux provocations russes.
- Le recours systématique de la Russie à cette tactique vise à dissimuler ses mouvements navals et à entraver les opérations des autres navires.
- L’OTAN prend des mesures pour faire face à ces menaces en mettant en place une flotte de navires sans pilote pour protéger les infrastructures sous-marines essentielles.
Les perturbations des communications mobiles et des données de suivi des navires en mer Baltique font craindre des provocations de la part de la Russie. Le vice-amiral Krzysztof Jaworski, commandant du centre d’opérations navales de Pologne, estime que ces perturbations, rapportées par Reuters, pourraient mettre en danger les navires et représenter une tentative délibérée de la Russie de jauger la réaction des pays occidentaux.
M. Jaworski souligne que la Russie utilise régulièrement cette tactique pour dissimuler ses mouvements navals et entraver les opérations d’autres navires dans la mer Baltique, qui revêt une importance stratégique et borde huit pays de l’OTAN et la Russie elle-même. Il qualifie la situation de « guerre hybride », qui représente le plus grand défi auquel l’alliance est confrontée, en soulignant le comportement agressif de la Russie visant à perturber la vie quotidienne et à tester les limites de la réponse de l’OTAN.
Incidents récents
Les incidents récents ne font qu’alimenter ces préoccupations. Des dommages à des câbles de télécommunications sous-marins, dont le C-Lion1 reliant Helsinki et Rostock, ont été signalés. Alors que les premiers soupçons portaient sur un cargo chinois avec un capitaine russe, des découvertes ultérieures ont révélé des dommages aux câbles entre la Lituanie et la Suède et une autre rupture entre la Suède et la Finlande sur la terre ferme.
La réponse de l’OTAN
L’OTAN prend des mesures pour faire face à ces menaces en planifiant sa propre flotte de bateaux sans pilote conçus pour protéger les infrastructures sous-marines essentielles dans la mer Baltique et la mer Méditerranée, selon le commandant Pierre Vandier, commandant de l’OTAN pour les concepts et la transformation.