Principaux renseignements
- Moody’s a abaissé la note souveraine de la France en raison des inquiétudes concernant les finances publiques et l’instabilité politique.
- L’agence estime qu’il est peu probable que le gouvernement actuel réduise durablement le déficit budgétaire au-delà de l’année prochaine.
- Le gouvernement français a réagi en s’engageant à relever les défis budgétaires, soulignant l’importance de s’attaquer aux finances publiques du pays.
Moody’s, l’une des principales agences de notation du crédit, a abaissé la note souveraine de la France, citant des préoccupations concernant les finances publiques du pays et l’instabilité politique. L’abaissement de la note de Aa2 à Aa3 reflète la conviction de Moody’s que la situation budgétaire de la France va se détériorer de manière significative dans les années à venir.
Cette décision intervient dans un contexte de turbulences politiques en France, marqué par la récente chute du gouvernement de Michel Barnier et la nomination de François Bayrou comme quatrième premier ministre cette année. Le gouvernement précédent a dû faire face à une forte opposition de la part des législateurs de gauche et d’extrême droite concernant les mesures d’austérité qu’il proposait pour réduire l’explosion du déficit budgétaire.
Moody’s s’inquiète de la situation budgétaire française
Dans son communiqué, Moody’s souligne que la fragmentation politique au sein de la France constitue un obstacle majeur à des efforts significatifs d’assainissement budgétaire. L’agence estime qu’il est très peu probable que le gouvernement actuel soit en mesure de réduire durablement le déficit au-delà de l’année prochaine. Cela pourrait conduire à un cycle dangereux d’augmentation des déficits, du fardeau de la dette et des coûts de financement.
Le gouvernement français a réagi à l’abaissement de la note en soulignant son engagement à relever les défis budgétaires. Antoine Armand, le ministre de l’économie, a souligné que la nomination de M. Bayrou et la volonté réaffirmée de réduire le déficit étaient des réponses directes aux préoccupations de Moody’s.
Réponse du gouvernement français
Lors de son premier discours en tant que premier ministre, M. Bayrou a lui-même souligné l’impératif moral de s’attaquer aux finances publiques de la France. Il a présenté la question du déficit et de la dette comme une question de responsabilité éthique.
Cette dernière dégradation fait suite à une perspective négative attribuée à la France par Moody’s à la fin du mois d’octobre, en raison de préoccupations concernant la capacité du pays à mettre en œuvre des mesures efficaces pour empêcher le creusement des déficits budgétaires et la détérioration de l’accessibilité de la dette.
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