Principaux renseignements
- TikTok n’a que quelques semaines pour obtenir une décision favorable de la Cour suprême avant que l’interdiction ne prenne effet le 19 janvier.
- Si l’interdiction prend effet, des entreprises comme Apple et Google ne pourront plus proposer TikTok dans leurs boutiques d’applications.
- Les préoccupations du gouvernement en matière de sécurité justifient l’interdiction, alors que TikTok nie toute faute.
TikTok fait face à une bataille difficile
Une cour d’appel fédérale a refusé de reporter sa décision confirmant l’interdiction fédérale de TikTok pendant que l’entreprise demande un examen par la Cour suprême. Cette décision signifie que TikTok n’a que quelques semaines pour obtenir une décision favorable de la Cour suprême avant que l’interdiction n’entre en vigueur le 19 janvier. La D.C. Circuit Court a rejeté la demande de TikTok de suspendre la loi, qui exige que TikTok se sépare de sa société mère chinoise ByteDance sous peine d’être supprimée des magasins d’applications américains.
TikTok a fait valoir que la suspension de la décision permettrait à la Cour suprême de procéder à un examen plus approfondi et d’éviter que l’entreprise et ses 170 millions d’utilisateurs américains ne subissent des dommages irréparables. Elle a également suggéré que l’arrêt de la loi permettrait à la nouvelle administration, qui pencherait pour la levée de l’interdiction, de se prononcer sur le différend juridique.
Conséquences de l’interdiction
Le gouvernement a rétorqué que les deux parties avaient demandé que la décision soit rendue en décembre afin de laisser suffisamment de temps pour les appels, ce qui rendait inutile tout délai supplémentaire. Le panel de trois juges a confirmé la décision initiale, en donnant la priorité aux questions de sécurité nationale sur les droits du premier amendement de TikTok.
Si l’interdiction prend effet, des entreprises comme Apple et Google ne pourront plus proposer TikTok dans leurs boutiques d’applications, et les fournisseurs de services internet comme Oracle, qui héberge les données des utilisateurs américains de TikTok, ne pourront plus faciliter son fonctionnement. En d’autres termes, les Américains ne pourraient plus télécharger ou mettre à jour l’application, et ses fonctionnalités cesseraient complètement.
TikTok refuse de se désinvestir
Alors que TikTok pourrait choisir de se désengager de ByteDance, ce qui lui permettrait de poursuivre ses activités, la société a jusqu’à présent refusé, invoquant des obstacles technologiques, commerciaux et juridiques. Une conséquence inattendue de l’interdiction est que les données des utilisateurs, actuellement hébergées par Oracle, pourraient être transférées en Chine si Oracle cessait ses activités. Cela soulève des inquiétudes quant à la sécurité des données et à leur accessibilité pour le gouvernement chinois.
La possibilité que le président élu Donald Trump influence la situation fait l’objet de spéculations. Certains pensent qu’il pourrait faire pression sur le Congrès pour qu’il abroge l’interdiction ou ordonner au ministère de la justice de ne pas l’appliquer. Toutefois, cela pourrait ne pas influencer les géants de la technologie tels qu’Apple, Google et Oracle en raison des sanctions financières potentielles si Trump changeait de position.
Contexte de la loi
Le président Biden a signé la loi exigeant le désinvestissement de TikTok en avril, dans un contexte d’inquiétude bipartisane généralisée quant aux risques pour la sécurité nationale posés par l’application. Bien que les preuves spécifiques du gouvernement restent classifiées, les rapports soulignent les allégations d’espionnage de journalistes par TikTok, de suivi de mots-clés sensibles, de promotion de la propagande chinoise ciblant les politiciens américains, et de mauvais traitement des données des utilisateurs.
TikTok nie catégoriquement tout acte répréhensible, attribuant les accusations à des incidents isolés ou à des individus. Malgré ces dénégations, des batailles juridiques ont suivi la mise en œuvre de la loi, et la Cour d’appel du district de Columbia a confirmé l’interdiction le 6 décembre. Le tribunal a estimé que les droits du premier amendement de TikTok n’étaient pas affectés puisqu’ils pouvaient encore fonctionner librement après le désinvestissement de ByteDance, et que les préoccupations du gouvernement en matière de sécurité justifiaient l’interdiction.
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