Les plus longues discussions de l’ONU sur le climat se sont finalement achevées à Madrid par un accord de compromis ce dimanche après-midi.
C’est un accord qui a un goût très amer pour de nombreux activistes. Après des jours de discussions, les délégués de l’ONU sont finalement parvenus à un accord concernant le renforcement mondial pour la réduction des émissions de carbone.
Les pays devront tous proposer de nouveaux engagement climatiques sérieux d’ici la conférence de l’année prochaine qui se tiendra à Glasgow, en Écosse. Mais les désaccords sur d’autres questions épineuses, telles que les marchés du carbone, sont reportés à l’année suivante…
Des plans améliorés… pour l’an prochain
Cet accord survient après des négociations qui ont dû sembler interminables pour les délégués, au bout de deux jours (et deux nuits) de discussions supplémentaires. Il doit maintenant engendrer des meilleures solutions de réduction des émissions de carbone pour les négociations de la COP26.
Pour l’an prochain, les parties devront donc combler l’écart nécessaire pour éviter des changements climatiques dangereux.. Et changer l’état actuel qui ferait passer le monde au-delà de ce seuil dans les années 2030.
Résultat mitigé
‘Le résultat de cette COP25 est vraiment mitigé et bien loin de ce que la science nous dit qu’il faut faire’, a déclaré Laurence Tubiana, de la Fondation européenne pour le climat et architecte de l’accord de Paris. La faute notamment à certains pays opposés à ce combat, comme les États-Unis, le Brésil, l’Inde et la Chine.
Mais il serait trop facile d’accuser les autres. Car les pays présents à la COP25 ont aussi leur part de responsabilité. ‘Les principaux acteurs qui devaient tenir leurs promesses à Madrid n’ont pas été à la hauteur des attentes’, avouait ainsi Laurence Tubiana.
Une lueur d’espoir?
Tout n’est pourtant pas perdu, puisqu’un compromis a tout de même été trouvé. ‘Grâce à une alliance progressive de petits États insulaires, de pays européens, africains et latino-américains, nous avons obtenu le meilleur résultat possible, contre la volonté des grands pollueurs’, affirmait sans vergogne Laurence Tubiana.
Les pays les plus développés devront démontrer rapidement que leurs promesses climatiques sont tenues. Et l’horloge tourne, comme celle du compte à rebours planétaire. L’urgence climatique est brûlante, mais la réponse de la COP25 semble pour beaucoup insatisfaisante…